Soutien à domicile sur la Côte-Nord : des listes d’attente “ raisonnables ”

Par Johannie Gaudreault 7:05 AM - 7 février 2024
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Le nombre d’aînés qui aura besoin de services de soutien à domicile va en augmentant. Photo iStock

Le portrait actuel des services de soutien à domicile sur la Côte-Nord n’est pas tout noir ou tout blanc. Le nombre de demandes est en constante augmentation, mais l’accessibilité n’est pas aussi difficile qu’au Québec. 

“ Sur la Côte-Nord, on réussit à garder des listes d’attente raisonnables. Ce ne sera pas raisonnable pour la personne qui est sur la liste, mais on a à peu près 175 personnes sur notre liste d’attente ”, divulgue la directrice du SAPA.

Des efforts sont faits pour maintenir à 0 la liste d’attente en ce qui concerne les soins infirmiers et d’assistance de base (hygiène, habillement, etc.). “ Nos listes sont plutôt en réadaptation, en service psychosocial et en nutrition. C’est là qu’on a un petit peu d’attente. Notre moyenne, c’est à peu près 150 ”, précise Mme Malenfant. 

Quant aux délais avant de recevoir le service demandé, le CISSS tente de le conserver sous la barre des 30 jours. 

“ Présentement, on en a que ça fait plus que 30 jours, mais c’est plus rare et dans des types d’emplois en grande souffrance comme nutrition et ergothérapie. C’est là que des fois ça dépasse le délai de 30 jours ”, fait savoir la responsable ajoutant que des postes sont dépourvus dans plusieurs secteurs. 

“ Par exemple, en Basse-Côte-Nord, présentement, on n’a pas d’ergothérapeute. On essaie de trouver des solutions, par exemple au privé, d’envoyer des gens ponctuellement faire de l’ergothérapie ou de prendre une ergothérapeute de Sept-Îles et l’envoyer une semaine pour faire les rendez-vous. Il faut être créatifs. ”

Ce manque de personnel se traduit par l’arrivée de la main-d’œuvre indépendante dans les équipes de professionnels des soins à domicile, ce qui n’était pas le cas il y a quelques années. “ On est capable de subvenir pour les soins de base, par exemple, sans main-d’œuvre indépendante ”, tempère Priscilla Malenfant. 

Pour donner ses 475 000 heures de services de soutien à domicile, le CISSS ne compte pas seulement sur son personnel. Il se tourne également vers d’autres alternatives comme les chèques emploi-service, et l’octroi de subventions à des organismes qui offrent le soutien à domicile. 

Plus cher d’héberger

Dans le rapport, on apprend également qu’il est plus cher d’héberger des usagers que de leur offrir des services à la maison. 

À titre d’exemple, le coût annuel moyen pour une personne recevant des services de soutien à domicile est estimé à 13 900 $ en 2023. Ce coût varie de 67 400 $ à 96 800 $ pour une personne en hébergement.

“ À domicile, les gens payent leur logement, leur électricité, leurs repas et nous, on va donner des soins dans leur domicile tandis qu’à l’hébergement, les gens sont pris en charge à 100 %, ils sont là 24 heures sur 24, ce qui nécessite de bons ratios de personnel ”, commente la dirigeante nord-côtière. 

Source : Bien vieillir chez soi

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