Journées de la persévérance scolaire: 15 ans pour compléter son secondaire

Par Marie-Eve Poulin 12:00 PM - 12 février 2024
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Alex Bernier ne baissera pas les bras. Photo courtoisie

Malgré un parcours scolaire long et difficile, à 24 ans, Alex Bernier s’est donné comme mission d’obtenir son diplôme d’études secondaires. Après cinq années dans un groupe d’adaptation scolaire, il a débuté ses cours aux adultes et a dû recommencer à zéro, puisqu’il n’avait pas les acquis du secondaire. Il compte obtenir son diplôme d’ici deux ans. 

Le Septilien a toujours eu de la difficulté à l’école et il n’en connaît pas la raison. Après un lot d’investigations, aucun diagnostic n’est tombé. Compte tenu de ses difficultés d’apprentissage, il a passé cinq ans dans un groupe d’adaptation scolaire au secondaire. Un coup l’âge limite arrivé (16 ans), il s’est dirigé vers l’enseignement aux adultes.

À ce moment, il a dû passer des tests pour déterminer son niveau scolaire. Malheureusement, il n’avait pas les acquis du secondaire et devait tout recommencer. « C’est rough de se faire dire ça », dit Alex Bernier. « Je me suis demandé ce que j’avais fait toutes ces cinq années au secondaire. C’est lourd. Tu ne vois pas la fin.»

Il raconte que ça lui a fait mal de voir tous ses amis graduer et avoir leur diplôme « de métier ». « Ça fait mal, mais je pense que je ne serais pas la personne que je suis aujourd’hui, si je n’avais pas eu ce parcours-là », dit-il, résilient. 

Le fait d’être dans un milieu où tous les élèves ont un parcours scolaire difficile l’aide à accepter sa réalité. « Les profs aussi croient tellement en nous, que ça rend la tâche beaucoup plus facile », dit-il. 

Alex Bernier ne comprend pas pourquoi certaines personnes décrochent, parce que pour lui, ce n’était pas une option. C’est un besoin d’accomplissement personnel très fort qui le pousse à aller jusqu’au bout. Il ne sait pas exactement vers où il se dirigera par la suite. Le domaine de la mode, ou de la gestion de commerce sont des options qu’il envisage tranquillement, mais pour le moment, sa priorité est l’obtention du diplôme d’études secondaires. Avant Noël, il a suivi une formation en ligne en lancement d’entreprise, en même temps que son travail et ses études. La motivation ne manque pas. 

Son travail, dans lequel il s’épanouit pleinement, l’aide aussi à rester accroché. Son employeur qui croit en lui et voit son potentiel lui a offert un poste supérieur, même s’il n’a pas les études nécessaires. 

Journées de la persévérance scolaire

L’événement revient chaque année à la troisième semaine de février, puisque c’est à cette période que les élèves peuvent ressentir une baisse d’énergie et un creux de motivation.

Pour l’occasion, RAP Côte-Nord organise divers événements du 12 au 16 février qui ont pour objectif de mettre en lumière le rôle central joué par l’entourage pour encourager les jeunes à persévérer. Que ce soit des parents qui félicitent, le soutien d’un employeur, des enseignants qui accompagnent les élèves, la persévérance est un travail d’équipe. 

« Chaque jour est une occasion de renforcer le désir d’un jeune à persévérer. C’est en nous
intéressant à leurs intérêts, à leurs défis et à leurs réussites que nous pouvons les aider à révéler
tout leur potentiel. » déclare Laurent Duvernay-Tardif, porte-parole des JPS.

Pour connaître la programmation régionale, rendez-vous sur le site web de RAP Côte-Nord

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