Ils vont traverser le Nunavik en ski

Par Renaud Cyr 12:00 PM - 13 février 2024
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Les skieurs se préparent à un trajet de 600 km au Nunavik en 2025. Photo Gabrielle Gagné

Le guide d’aventure Guy Boudreau et ses 17 aventuriers sont en mode entraînement pour se préparer à la traversée du Nunavik en février 2025 en ski. En attendant l’expédition, ils prennent ce que leur donne l’hiver 2024 pour se préparer à cette grande expédition nordique.

En vue de l’expédition hivernale de 2025 qui durera près de 40 jours, les participants et trois réservistes se sont accordé des jours en guise de pratique.

Pour se situer, l’expédition de 600 kilomètres sera réalisée du sud au nord près de la rivière George qui termine son cours dans la baie d’Ungava, dans l’est du Nunavik près du Labrador.

Le point de départ sera probablement au lac Iron Arm près de Schefferville, et une fois les randonneurs arrivés à Kangiq, ils prendront l’avion jusqu’à Kuujjuaq et reviendront par la suite à Montréal.

Camps d’entraînement

Durant le mois de janvier, les participants sont allés près du camp de l’organisateur Guy Boudreau à proximité des monts Groulx pour se familiariser avec le camping d’hiver et tester les équipements.

Parmi les 17 skieurs, seules deux sont des résidentes de la Côte-Nord et tous les autres proviennent de l’extérieur.

Au mois de mars, les participants iront faire le tour du réservoir Manicouagan pendant une dizaine de jours pour parfaire la connaissance de leur matériel et des conditions, dans un environnement semblable à celui du Nunavik.

Difficile d’imaginer ce qu’a l’air le Nunavik pour le commun des mortels. Heureusement, Myriam Desjardins-Malenfant, une participante originaire de Forestville qui réside maintenant à Fermont, y a déjà mis les pieds.

« Le Nunavik, ça donne l’impression d’être désertique. C’est de la toundra, et tout est vaste et immense », décrit-elle.

La randonnée de l’enfer

Une telle expédition requiert une gamme de matériel d’extérieur bien précis, comme un sac de couchage -40 °C.

« On a eu des températures de -30 °C et -35 °C lors du camp près de chez Guy, et il m’aurait fallu mon sac de couchage de -40 °C », décrit Myriam Desjardins-Malenfant.

« J’ai vraiment gelé des pieds quand même, mais ça m’a appris à gérer le froid dans des conditions de camping d’hiver », avoue-t-elle avec humour.

Les randonneurs de l’extrême auront des peaux de phoque en dessous de leurs skis pour leur permettre d’avoir une bonne traction pour tirer un traîneau.

« Avec tout mon matériel, le traîneau pèse à peu près 80 livres », évalue pour sa part Kathleen Goulet des Escoumins, qui participe à l’expédition.

Les participants dormiront dans des tentes communes en petits groupes, qui sont équipées d’un poêle à bois démontable.

Un aperçu de l’intérieur des tentes de l’expédition. Photo Courtoisie