Réduire la facture de poubelles des commerçants à Forestville

Par Johannie Gaudreault 12:00 PM - 4 mars 2024
Temps de lecture :

Des matières qui ne sont pas destinées aux ordures se retrouvent tout de même dans le bac vert. Photo MRC HCN

Le principe utilisateur-payeur coûte cher aux commerçants de la Ville de Forestville qui ont vu leur facture grimper pour la collecte des matières résiduelles. Mais, il y a des moyens de réduire son bill.

Trois employés du Service technique et environnement de la MRC de La Haute-Côte-Nord sont venus informer les entrepreneurs forestvillois, les 26-27 et 28 février. Ils ont dévoilé les méthodes de calcul de la taxation annuelle et ont permis de comprendre comment faire descendre les coûts.

D’abord, il faut comprendre que les montants accordés à la gestion des matières résiduelles sont toujours en croissance. « La Ville de Forestville reçoit de la MRC une facture qui s’élève précisément en 2024 à 752 000 $ pour ce que nos citoyens et commerces produisent de déchets. Avec l’année passée, c’est une augmentation d’un peu plus de 80 000 $. C’est notre production », a précisé la mairesse Micheline Anctil.

Cette hausse est attribuable à plusieurs facteurs, dont les frais plus élevés pour la main-d’œuvre et le transport, notamment. De plus, la MRC a procédé au renouvellement de plusieurs contrats en lien avec les matières résiduelles à l’automne 2023, qui ont tous été revus à la hausse.

« Comme gros coûts, il reste juste l’enfouissement comme augmentation et ça risque d’être assez salé. Le compost, ça va faire du bien parce qu’on aura moins de tonnes à enfouir », explique le directeur du Service technique et environnement, Nicolas Proulx.

Malgré ces augmentations inévitables, les citoyens, industries, commerces et institutions peuvent poser des gestes pour baisser leur facture.

« Est-ce que vous pouvez faire des choses qui vont réduire votre facture et qui vont contribuer à l’environnement ? Vous avez aussi du pouvoir sur votre propre facturation », a lancé la mairesse de Forestville, Micheline Anctil, aux huit commerçants présents à la dernière soirée d’informations.

« Plus que vous générez de déchets, plus que vous allez payer. On veut encourager les bons gestes et un peu punir les mauvais. C’est le volume généré qui nous dit combien ça coûte », renchérit M. Proulx.

Par exemple, 

5 conseils 

1. La fréquence

Les commerçants peuvent choisir la fréquence de la collecte de leur bac. La MRC offre la possibilité d’être ramassé toutes les semaines ou encore aux 15 jours. Cette dernière option est beaucoup moins dispendieuse. « La fréquence à la semaine vous coûte 650 $ en partant en plus de votre volume », fait savoir Nicolas Proulx. La fréquence aux deux semaines, quant à elle, n’entraîne pas de coûts supplémentaires à la levée (650 $). 

2. Le volume

Il y a différentes grosseurs de conteneurs. En fonction du principe utilisateur-payeur, plus votre bac est volumineux, plus vous payerez cher, qu’il soit plein ou non. « Un camion qui passe aux deux semaines avec un bac de 360 litres, ça donne environ 300 $. Quand on a un bac et qu’on passe chaque semaine, on a deux fois plus de volume et on a la pénalité de fréquence, ce qui donne 1 250 $ », compare M. Proulx. Là est l’importance de bien choisir le volume.

3. Optimiser le recyclage

Ce n’est pas un secret, le recyclage ne coûte rien aux contribuables. La MRC reçoit même une compensation pour les matières recyclables qu’elle collecte. Plus les entreprises optimiseront le tri de leur déchet, plus la facture collective diminuera. Les services d’écocentre et de dépôts municipaux existent aussi pour limiter le plus possible les matières dans le bac vert. Le service de la collecte des encombrants reviendra sous son ancienne forme, soit à deux reprises au cours de l’année.

4. Conseils techniques

La MRC offre un service de conseil technique pour accompagner les commerçants dans la gestion de leurs matières. Le conseiller Stéphane Roy peut se déplacer sur place, dans chaque installation, pour vérifier ce qui se fait et ce qui pourrait être amélioré. Il peut aussi analyser si la fréquence et le volume des conteneurs choisis sont adaptés à la réalité de l’entreprise. 

5. Compostage

L’arrivée du compostage à l’été 2025 changera la donne pour la facture collective des ordures. Si les citoyens et les propriétaires d’entreprise prennent le bac brun au sérieux, on y voit une possibilité de réduire la fréquence des collectes de matières résiduelles sur tout le territoire de la MRC. Moins de ramassages, moins de frais de transport et moins d’enfouissement. C’est gagnant-gagnant !

Les ordures en chiffres

50 % des matières générées dans la MRC sont des ordures

On produit 4 000 tonnes de matières en Haute-Côte-Nord

Coûts annuels de la gestion des matières résiduelles : 2,7 M$

On débourse 700 $ la tonne pour rentabiliser les coûts

Les employés de la MRC ont informé les commerçants sur la taxation des ordures. De gauche à droite, Nicolas Proulx, directeur du Service technique et environnement, Micheline Anctil, Marie-Lyne Dufour, adjointe administrative, Stéphane Roy, conseiller, Dominique Tremblay, directrice générale de la Ville de Forestville et Annie Morin, directrice des finances.

Partager cet article