Aide à domicile : un panier de services à élargir

Par Johannie Gaudreault 6:55 AM - 5 mars 2024
Temps de lecture :

Le nombre d’aînés qui aura besoin de services de soutien à domicile va en augmentant. Photo iStock

Pour donner plus de place aux entreprises d’économie sociale en aide à domicile (EÉSAD), le panier de services subventionnés par le gouvernement pourrait être élargi. C’est une des solutions mises sur la table par le Réseau de coopération des EÉSAD.

« Nous, ce qu’on propose avec les entreprises d’économie sociale, c’est d’inclure les services d’assistance personnelle dans le PEFSAD pour pouvoir rendre accessibles à l’entièreté de la population des services qui sont un peu plus spécialisés », divulgue Luka Aubin-Jobin, conseiller principal aux affaires publiques.

Le PEFSAD, dans le jargon du réseau de la santé, c’est le Programme d’exonération financière pour les services d’aide domestique. Il permet de rembourser le coût de certains services en soutien à domicile aux aînés qui en ont besoin. Mais, ils ne sont pas tous compris dans le programme, comme le déplore le Réseau de coopération des EÉSAD.

Cette demande a été déposée dans le cadre des consultations prébudgétaires. « C’est quelque chose qui est évalué en ce moment par le gouvernement. Comment est-ce que ça va se mettre en place au travers des prochains mois et des prochaines années ? On n’a pas de détails encore », mentionne M. Aubin-Jobin.

Le principal objectif des EÉSAD est de « travailler en complémentarité avec les établissements de santé, notamment dans le contexte du vieillissement de la population et de la demande qui va s’accroître », selon le porte-parole.

Deux autres services pourraient être ajoutés au PEFSAD, d’après les coopératives, soit le répit pour les proches aidants ainsi que les menus travaux.

Recrutement

Au niveau du Réseau de coopération des EÉSAD, on dit vouloir être proactif en matière de recrutement d’aides à domicile. « Une des manières pour le faire, c’est la bonification des conditions de travail, qui est également une des demandes qu’on a déposées auprès du gouvernement », estime Luka Aubin-Jobin.

« On augmenterait les salaires pour rendre cet emploi-là attrayant et valoriser carrément leur travail parce qu’ils sont vraiment essentiels pour les années futures », ajoute-t-il. 

La nouvelle formation pour les préposées lancée par le gouvernement il y a quelques semaines est une bonne initiative aux yeux du conseiller principal aux affaires publiques, mais il y a un bémol. 

« Techniquement, leurs formations de courte durée vont aller chercher des compétences qui ne sont pas nécessairement celles que les aides à domicile vont donner comme service. C’est ce jeu-là de partenariat entre les établissements de santé et les entreprises d’économie sociale en aide à domicile qui est hyper important », explique-t-il. 

C’est pourquoi le mot complémentarité fait foi de tout, selon M. Aubin-Jobin.