Rougeole : protection insuffisante pour les tout-petits sur la Côte-Nord
Le taux de vaccination des 18 mois à 4 ans atteint seulement 85% sur la Côte-Nord. Photo iStock
Le taux de vaccination des 18 mois à 4 ans atteint seulement 85% sur la Côte-Nord, ce qui est insuffisant pour une protection adéquate, prévient la santé publique qui demande la collaboration des parents.
Pour que la population soit bien protégée, il faudrait un taux d’au moins 95% chez les tout-petits. Depuis la pandémie, le taux de vaccination a diminué dans la région.
“Avant la pandémie, on avait de meilleures couvertures vaccinales”, note le Dr Richard Fachehoun.
Les enjeux de fermeture durant le confinement ont contribué à réduire l’accès en plus d’un certain “relâchement” observé chez les parents.
“Il y a eu de la résistance un peu. On en voit de plus en plus des gens qui se demandent : est-ce que ça va vraiment protéger contre la maladie, qu’est-ce que ça fait”, illustre-t-il.
La santé publique veut donner l’heure juste.
“Les vaccins contre la rougeole ont permis d’éliminer la maladie au Canada en 1998, depuis ce temps, on n’avait pas beaucoup de cas”, insiste le Dr Fachehoun. “Ça a permis de sauver des millions de vie sur la planète, ça a vraiment aidé”, renchérit-il.
Bien que la Côte-Nord n’ait pas encore de cas comptabilisé sur son territoire, les autorités de santé publique se préparent.
Les effets des déplacements vers les grands centres et des voyages à l’étranger, plus propices durant la semaine de relâche qui vient de passer, pourraient se faire ressentir prochainement.
“C’est la crainte. Ce sont les interactions avec des gens dans d’autres milieux où ça circule qui vont générer l’introduction du virus sur la Côte-Nord. On peut circuler, ce qu’on demande aux gens c’est : ayez une vaccination à jour”, a réitéré Dr Fachehoun.
Dans les écoles primaires de la Côte-Nord, en date du 13 mars, on rapportait un taux de vaccination de 95,8% et au secondaire, 97%.
Une lettre a été envoyée aux parents des enfants identifiés comme n’ayant pas la vaccination à jour, afin de les sensibiliser.
“C’est une maladie très contagieuse et grave”, affirme le docteur.
Parmi les conséquences on parle de pneumonie, de risque d’hospitalisation, mais il peut y avoir pire dans certains cas.
“C’est un impact pour toute une vie. Ça peut être des dommages permanents au cerveau, ou même un décès pour un cas sur 3 000”, prévient-il.
Si un cas de rougeole survient dans un établissement scolaire, toutes les personnes non protégées, enfants et adultes, seront exclues du milieu et devront s’isoler à la maison. Le retour à l’école pourra avoir lieu après la présentation d’une preuve de vaccination valide ou après une période de 14 jours à compter de l’identification du cas, avec possibilité de prolongation de ce retrait par périodes additionnelles de 14 jours en cas de détection d’autres cas, a fait savoir la santé publique.
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