Les quotas de sébaste passent de 25 000 à 60 000 tonnes
Sébaste. Photo Pixabay
La ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne, Diane Lebouthillier, a dévoilé le plan de gestion de la pêche du sébaste qui fait passer les quotas de capture de 25 000 à 60 000 tonnes pour 2024-2025.
L’annonce du plan de gestion pour la pêche commerciale du sébaste de l’Unité 1 survient « à la suite de consultations fructueuses et exhaustives avec le Comité consultatif sur le sébaste (CCS), et s’appuyant sur les données scientifiques les plus récentes sur le stock », a expliqué Pêches et Océans.
Comme prévu, la réouverture de cette pêche après 23 ans de moratoire se fera en deux phases.
« Une première phase transitoire de deux ans permettra de recueillir des informations sur les habitudes de pêche, de recueillir des données sur les prises accessoires, et de poursuivre l’expansion du marché du sébaste. La seconde phase sera axée sur le développement à long terme visant à établir une pêche durable de sébaste », précise-t-on.
Avec les 60 000 tonnes autorisées, Pêches et Océans espère soutenir les possibilités de pêche pour les pêcheurs côtiers, les groupes autochtones et les pêcheurs de crevettes de l’estuaire et du golfe du Saint-Laurent.
« Tout en favorisant la conservation des stocks de sébaste et des autres espèces de poissons », écrit-on.
Rappelons que le sébaste fait partie des éléments pointés du doigt pour expliquer l’important déclin de la crevette nordique dans le Saint-Laurent. Il est un grand prédateur de l’espèce.
Pêches et Océans se garde un 5 000 tonnes de réserve sur les 60 000.
« Cette allocation de réserve est accessible sur demande, et vise à fournir une incitation supplémentaire aux détenteurs de permis qui ont participé à la pêche indicatrice et/ou expérimentale, ainsi qu’à ceux qui sont prêts à pêcher cette année, et/ou à ceux qui ont des projets planifiés pour la pêche au sébaste. Les demandes seront évaluées au cas par cas », indique-t-on.
Pour le reste, la majorité du quota (58,69 %) va au secteur de la flotte de pêche hauturière aux engins mobiles (des navires de plus de 100 pieds). Le secteur de la flotte côtière aux engins mobiles (des navires de moins de 65 pieds) obtient 14,84 %. Les crevettiers de l’estuaire et du golfe du Saint-Laurent ont 10 % et les groupes autochtones 10 % également. Les crevettiers du Québec sont d’ailleurs ceux ayant la plus grande part au pays.
Le reste va au secteur de la flotte semi-hauturière (navires de 65 à 100 pieds) avec 5,72 % et aux engins fixes de la pêche côtière (prises accessoires) 0,75 %.
L’ouverture de la pêche est prévue le 15 juin. Des consultations pour la phase deux seront ensuite lancées.
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