Tadoussac – Contrairement à certains ports de l’Est du Québec, tels que Rimouski et Cacouna, qui souhaitent attirer des compagnies de croisières internationales dans les prochaines années, Tadoussac se positionne déjà dans le marché et tire son épingle du jeu.
À la suite du dépôt de sa candidature en 2008, l’adhésion de la municipalité de Tadoussac à l’Association des croisières du Saint-Laurent a été refusée. Son directeur général, René Trépanier, a affirmé dernièrement qu’aucune nouvelle escale ne serait ajoutée au regroupement à court terme. Deux raisons ont été données pour expliquer cette décision : les millions investis dans les neuf ports actuellement membres (dont celui de Baie-Comeau et Sept-Îles) et le refus de diluer les résultats, positifs jusqu’à maintenant, en ajoutant de nouvelles escales.
Naviguer seule
La municipalité de Tadoussac s’est retroussée les manches depuis et a décidé de poursuivre seule l’aventure des croisières internationales en devenant une escale complémentaire à celles déjà existantes. Simon Grenier, agent de développement économique pour la municipalité, affirme que Tadoussac, plutôt que de compétitionner les autres escales, vient bonifier l’offre existante sur le Saint-Laurent : « notre défi est d’attirer les bateaux de croisières dans la région. Nous ne sommes pas en compétition les uns les autres, nous sommes en compétition avec le reste du monde ». S’appuyant sur une étude de cas menée par Développement économique Canada et Tourisme Québec, M. Grenier affirme que les escales d’une même région ne sont pas en concurrence, mais doivent plutôt coopérer afin d’attirer des navires de croisières dans leur région. « Les compagnies de croisières apprécient les escales rapprochées car elle permettent de rentabiliser les coûts tout en diminuant leurs frais en carburant. » À titre d’exemple, Le Boréal visite à la fois l’escale de Tadoussac et celle de Saguenay, pourtant bien peu éloignées l’une de l’autre.
Un créneau bien précis
Tadoussac, qui a l’ambition de se positionner comme destination incontournable dans l’univers des croisières internationales, cible un créneau particulier: « nous souhaitons attirer les bateaux de petite capacité, précise Simon Grenier, soit de 400 passagers et moins. Cet objectif rencontre notre politique de développement durable tout comme la capacité d’accueil du village. » Ces croisières dites de luxe se caractérisent notamment par l’importance accordée à la découverte d’une destination et la recherche d’exclusivités. À cet effet, Tadoussac offre un produit unique notamment avec ses croisières aux baleines. Ces croisiéristes, qui ont les moyens de dépenser, laissent aussi présager des retombées économiques importantes pour Tadoussac et les environs avec la vente de forfaits d’excursion. Plus encore, « le taux de retour des passagers des croisières de luxe, affirme M. Grenier, est de 62% vers une destination préalablement visitée. » En somme, M. Grenier assure que l’escale de Tadoussac est un produit complémentaire à l’offre touristique régionale, qu’elle favorise les retombées économiques en Haute-Côte-Nord ainsi que l’allongement de la saison touristique. Pour la prochaine saison, trois escales sont prévues par des bateaux de croisières au port de Tadoussac.
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