Certification FSC chez Arbec : le conseil des Innus de Pessamit n’a exigé aucune compensation financière

Par Jacqueline Richer 10 mai 2016
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Jack Picard

Pessamit – Le conseil des Innus de Pessamit a mis en demeure le journaliste Louis Tremblay du journal Le Quotidien de Chicoutimi de retirer les allégations qu’il a faites dans l’édition du 21 avril dernier à l’effet que la société Arbec aurait refusé de verser 250 000 $ à Pessamit en échange de son consentement pour l’obtention de la certification du Forest Stewarship Counsil (FSC).

Dans cet article titré « FSC rayée de la carte régionale », Louis Tremblay affirme en effet que le producteur de bois d’œuvre Arbec, qui possède des usines situées à plusieurs endroits dans la province de Québec et au Nouveau-Brunswick, a refusé de verser cette somme aux Innus de Pessamit en échange de leur consentement préalable, libre et éclairé essentiel à la compagnie forestière pour l’obtention de la certification FSC.

Spécifions ici que FSC est un système international de certification et d’étiquetage dédié à la promotion de l’aménagement responsable des forêts de la planète. Cela signifie que des forêts sont évaluées en fonction des normes environnementales et sociales strictes du FSC. La fibre issue des forêts certifiées est par la suite suivie jusqu’au consommateur par l’entremise du système de chaîne de traçabilité FSC. Le bois, le papier et les autres produits forestiers certifiés FSC sont alors vendus sur le marché avec l’étiquette FSC par des entreprises certifiées.

Selon Jack Picard de Pessamit,  en plus de cette accusation erronée et sans fondement, M. Tremblay poursuit en écrivant que certaines communautés amérindiennes ont décidé qu’il y avait maintenant un prix à payer pour l’obtention du consentement autochtone exigé par FSC. « Non seulement cette affirmation est-elle fausse, mais elle porte préjudice aux Premières Nations autochtones de l’ensemble du Québec », ajoute-t-il.

Compte tenu des accusations formulées dans Le Quotidien, le conseil des Innus de Pessamit demande à son partenaire Arbec de rompre son silence et de mettre au jour la vérité dans ce dossier. Jack Pickard affirme que le conseil des Innus de Pessamit, comme de nombreuses Premières Nations du Québec, collabore depuis plusieurs années déjà avec les compagnies forestières présentes sur Nitassinan, le territoire traditionnel des Innus. Ces partenariats sont souhaités par les Premières Nations qui veulent protéger leur environnement et leurs ressources, tout en reconnaissant l’importance d’assurer le développement économique du Québec et de leur communauté et ce, dans le respect de leurs droits ancestraux.

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