Une découverte historique inestimable

Par Shirley Kennedy 22 novembre 2016
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La découverte majeure consiste en un pan de la coque d’un navire militaire. On aperçoit les sabords (fenêtres), endroit où les canons étaient installés.

La découverte majeure consiste en un pan de la coque d’un navire militaire. On aperçoit les sabords (fenêtres), endroit où les canons étaient installés.

Portneuf-sur-Mer – Une épave « attribuable à un navire militaire britannique » a été mise au jour le mois dernier au large de Portneuf-sur-Mer. C’est un résident de Longue-Rive, Albert Tremblay, qui a découvert le site archéologique, puis alerté différentes personnes-ressources qui ont mené à une expertise supervisée par le ministère de la Culture et des Communications la semaine dernière.

« L’expertise reste à approfondir mais elle serait attribuable à un navire militaire britannique ayant navigué dans les eaux du fleuve Saint-Laurent dans les années 1800 », confirme Annie Legruiec, responsable des relations avec les médias au ministère de la Culture et des Communications.

C’est le 15 octobre que M. Tremblay a fait l’heureuse découverte. Immédiatement, il a été mis en contact avec un connaisseur d’épaves et de faits historiques, André Maltais de Portneuf-sur-Mer. Monsieur Maltais a communiqué immédiatement avec sa référence en termes de recherches et collecte de données historiques, Nataly Brisson, fondatrice du site Généalogie HCN. Celle-ci a suggéré d’alerter André Thibeault, un plongeur bien connu dans la région qui fut de l’expédition de la fouille archéologique de l’épave d’un vaisseau de la flotte de sir William Phips. Rapidement, Érik Phaneuf, archéologue-antropologue de l’émission Chasseurs d’épaves et le ministère de la Culture et des Communications, ont été mis au courant de la découverte.

Ainsi, profitant des grandes marées de la semaine dernière, des plongeurs dont Monsieur Phaneuf, messieurs Tremblay et Maltais et une représentante du ministère de la Culture et des Communications, se sont rendus sur les lieux pour expertise et identification du navire. « Il faudra un certain délai afin de mettre le tout en contexte historiquement mais il semble bien que cette découverte soit attribuable à un navire militaire britannique », réitère Mme Legruiec. Cette dernière rappelle que la Loi sur le patrimoine culturel et la Loi de 2001 sur la marine marchande du Canada s’appliquent dans un cas comme celui-ci. Il est très important de ne pas toucher à l’épave et d’en aviser les autorités. « Notre rôle est de préserver les épaves et sites archéologiques, d’en assurer la protection pour permettre la transmission aux générations futures », conclut Mme Legruiec.

Ayant été immergées pendant de nombreuses années, les pièces d’une épave ne peuvent être préservées qu’en demeurant immergées. Aussitôt hors de l’eau, elles se désintègrent très rapidement et ne sont plus d’aucune utilité et perdent ainsi leur grande valeur. L’inventaire des sites archéologiques du Québec répertorie 98 épaves connues. Les dates des naufrages de ces épaves vont de la fin du 17e siècle (1690) au milieu du 20e siècle (1936).

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