C’est terminé pour l’usine Coquillages Nordiques

Par Shirley Kennedy 17 janvier 2017
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Le bâtiment qui abrite l’usine des Coquillages Nordiques appartient désormais à une banque de Moncton. L’avenir nous dira si d’autres promoteurs se manifesteront pour relancer ce créneau important de l’économie de la Haute-Côte-Nord. Photo Journal Haute-Côte-Nord.

Le bâtiment qui abrite l’usine des Coquillages Nordiques appartient désormais à une banque de Moncton. L’avenir nous dira si d’autres promoteurs se manifesteront pour relancer ce créneau important de l’économie de la Haute-Côte-Nord. Photo Journal Haute-Côte-Nord.

Forestville – La nouvelle est tombée comme un couperet la semaine dernière. L’usine de Coquillages Nordiques située à Forestville ne rouvrira plus ses portes au printemps prochain. La cinquantaine d’employés a été avisée par téléphone, de la bouche même de la directrice de l’usine. Mills Aquaculture serait en faillite. La centaine d’employés de l’usine de Bouctouche aurait subi le même sort.

Propriétaire de l’usine forestvilloise, Mills Aquaculture, dont le siège social est situé à Bouctouche au Nouveau-Brunswick où se trouve également une usine qui a appliqué le même modus opérandi qu’à Forestville, aurait fait faillite selon les informations obtenues. La directrice de l’usine a été contactée par un représentant de la Banque de Moncton qui lui a fait part de la nouvelle.

Sous le couvert de l’anonymat, des employés ont partagé leurs appréhensions depuis qu’ils avaient été remerciés plus tôt qu’à l’habitude, en août dernier. Habituellement, l’usine fonctionnait jusqu’à la fin octobre pour reprendre ses activités en avril-mai de l’année suivante. « Il y a plein de choses bizarres qui se passaient. On n’avait pas de nouvelles d’eux autres », dit une dame de qui était à l’emploi de l’entreprise depuis deux ans. « On voyait bien que ça ne marchait pas, que ça ne tournait pas rond », d’affirmer une autre employée de l’usine de la route Maritime.

Selon nos informations, beaucoup de fournisseurs tentaient de joindre les dirigeants de l’entreprise depuis quelques temps. C’est un coup dur pour l’économie de la Haute-Côte-Nord, qui vient de voir disparaître au-delà de 60 emplois saisonniers (employés et cueilleurs). Pour les employés qui ont accepté de partager leurs impressions, les mauvais choix de la haute direction sont à l’origine de cette déroute financière. « Il y a un potentiel pour faire virer cette usine-là. Il suffit d’avoir les bonnes personnes pour le faire », ajoute un cueilleur.

Propriété d’Orion Seafood des États-Unis depuis 2014, Mills Seafood emballait la clam en sacs pour ensuite l’acheminer au Nouveau-Brunswick où se trouvait le centre de distribution. L’an dernier, Coquillages Nordiques a produit 300 000 lb de clams d’ici et du Nouveau-Brunswick. Les employés et cueilleurs résident pour la plupart aux Escoumins, à Longue-Rive, Portneuf-sur-Mer, Forestville et Colombier.

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