Hydro-Québec en processus de consultation

Par Shirley Kennedy 18 janvier 2017
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Martine Lapierre, conseillère-relations avec le milieu pour la Côte-Nord chez Hydro-Québec, a fait le point sur le processus de consultation. Photo courtoisie Hydro-Québec.

Martine Lapierre, conseillère-relations avec le milieu pour la Côte-Nord chez Hydro-Québec, a fait le point sur le processus de consultation. Photo courtoisie Hydro-Québec.

Forestville – Hydro-Québec a lancé il y a un mois, une consultation dans la région du Saguenay-Lac-St-Jean, dans le cadre du projet de construction d’une ligne detransport d’électricité entre le poste Micoua sur la Côte-Nord et le poste Saguenay.

Les citoyens du Saguenay-Lac-Saint-Jean se sont prononcés du 6 au 8 décembre dernier, sur les variantes de tracés proposés entre le poste du Saguenay et le poste d’accueil Bras-Louis de la zec Onatchiway. Au départ du poste du Saguenay, un tronçon commun aux deux variantes longe les lignes existantes. Ensuite, la variante sud, de 54 km, longe en grande partie la ligne à 735 kV existante et implique l’expropriation d’une douzaine de résidences à Saguenay et à Saint-David-de-Falardeau. La variante nord, de 67 km, ouvre un nouveau corridor et entraîne une nouvelle traversée de la rivière Saguenay.

En ce qui concerne le tronçon à partir du poste d’accueil Bras-Louis de la zec Onatchiway jusqu’à la limite est de la MRC du Fjord-du-Saguenay, Hydro-Québec propose un seul tracé de 74 km qui longe en partie la ligne à 735kV existante.

Sur la Côte-Nord

Entre la limite ouest de la MRC de La Haute-Côte-Nord et le poste Micoua, un seul corridor est privilégié par la Société d’État. Le tronçon de 127 km longue la ligne existante, tandis qu’un autre tracé s’en éloigne et contourne la réserve de biodiversité projetée du brûlis du lac Frégate. L’ouverture d’un autre corridor de ligne est requis pour des raisons de fiabilité du réseau. Selon Hydro-Québec, il est recommandé d’éloigner une nouvelle ligne à 753 kV d’une emprise comprenant déjà deux lignes à 735kV.

Le tracé nord-côtier implique un passage de 86 km en territoire non organisé de la MRC de La Haute-Côte-Nord (TNO Lac-au-Brochet), 41 km sur celui de la MRC de Manicouagan (TNO de Rivière-aux-Outardes), 23 km sur la zec de Labrieville et 5 km sur la zec Varin. De ces 155 km, 127 km, appartiennent au territoire revendiqué par les Innus de Pessamit. « Ce tracé évite les éléments sensibles du milieu tels que chalets et lacs, refuges biologiques, grands plans d’eau et escarpement rocheux », précise Martine Lapierre, conseillère-relations avec le milieu pour la région de la Côte-Nord.

Rappelons que la construction de cette nouvelle ligne permettra à Hydro-Québec de maintenir la fiabilité du réseau de transport à 735 kV, de renforcer le corridor Manic-Québec, de réduire les pertes électrices et d’améliorer la flexibilité d’exploitation du réseau.

La Société d’État a tenu des rencontres avec des représentants des municipalités, des organismes du milieu d’accueil et de différents ministères provinciaux afin d’obtenir leurs premiers commentaires. Des rencontres avec des représentants des communautés innues de Mashteuiatsh, de Pessamit et d’Essipit ont aussi eu lieu. Les propriétaires, utilisateurs du territoire et la population ont été rencontrés au début de décembre. Dans la Manicouagan, où le projet concerne une quinzaine de propriétaires, dont aucun ne se trouve sous la ligne prévue, ces dernières ont tous reçu la documentation sur le projet. « Ils ont été conviés à une rencontre le 13 décembre dernier et quatre d’entre eux se sont présentés. Pour les autres, ils peuvent nous contacter à tout moment pour toute question ou demande d’information », précise Mme Lapierre.

En ce qui concerne les villégiateurs de la Haute-Côte-Nord, la démarche est un peu plus complexe. En effet, la cinquantaine de propriétaires dont les chalets ou camps se trouvent en Haute-Côte-Nord, est dispersée dans plus d’une trentaine de villes du Québec. Bien qu’aucun chalet ou camp ne se trouve sous la ligne, Martine Lapierre précise qu’ils ont également reçu la documentation nécessaire. « Et s’ils le désirent, nous pourrons organiser des rencontres en différents lieux afin de permettre au plus grand nombre de villégiateurs de prendre connaissance du projet. Mais il est évident que c’est plus difficile puisque leur résidence principale ne se trouve pas en Haute-Côte-Nord pour la majorité d’entre eux ».

La solution retenue par Hydro-Québec sera dévoilée au printemps 2017. Jusqu’en 2018, se tiendra les études et rencontres d’information/consultation auprès du public, suivies du dépôt de l’étude d’impact sur l’environnement. Suivront les autorisations gouvernementales d’usage (2018-2019), la construction de 2019-2022 et la mise en service.

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