Les élus sont conscients mais…

Par Shirley Kennedy 6 avril 2017
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Forestville – Le conseil municipal de Forestville est conscient de l’état lamentable de la route Paul-Baie. Mais les élus estiment que des actions ont été posées pour améliorer ce tronçon de 11 km, selon les capacités financières des contribuables.

Toutefois, la mairesse de Forestville estime qu’il faudrait consulter la population de Forestville afin de connaître sa position quant à une étude d’ingénierie et de sol qui pourraît coûter près de 100 000 $, et se prononcer par la suite sur un investissement approximatif de près de 1 M$ par résidence. « Pour refaire cette route-là, assise sur un lit de glaise et de sable, avec plusieurs ponçons et ponceaux, ça pourrait coûter entre 20 et 35 M$. Ce serait intéressant de demander à la population de Forestville si elle est prête à payer », dit Micheline Anctil, en réponse aux doléances de quelques résidents de Paul-Baie qui ont fait l’objet d’un reportage paru en page 8 de notre édition du 29 mars.

Habitée par une trentaine de résidents, la route Paul-Baie est très instable et représente de grands défis au niveau d’une reconstruction. « On a travaillé à protéger cette route. On a règlementé le passage des camions lourds afin de contrôler la détérioration », énumère la mairesse de Forestville.

Un problème étendu à d’autres localités

Micheline Anctil rapporte également que ce problème a été apporté à la table du conseil des maires de la MRC. « Nous sommes plusieurs municipalités à avoir des routes secondaires sur leur territoire. Colombier a son rang 7, Les Bergeronnes a son rang St-Joseph, Tadoussac a le chemin des Pionniers, Sacré-Cœur a son chemin de l’Anse-de-Roche. Nous tentons par un plan d’intervention en infrastructure locale, d’obtenir de l’aide gouvernementale pour la réfection de ces secteurs peu peuplés et peu achalandés ».

Dans sa réflexion, le conseil municipal de Forestville a évalué la possibilité de refaire la route avec un revêtement en gravier. La route Paul-Baie serait ainsi entretenue avec une niveleuse et des abats-poussière pendant l’été. « Ce ne serait pas un premier choix, mais dans la limite de nos capacités financières, ça pourrait donner une nette amélioration et c’est le choix qu’ont fait plusieurs municipalités ».

Services

En ce qui a trait aux services d’Internet, de téléphonie et de télévision, madame Anctil soutient qu’elle a travaillé de concert avec les citoyens de Paul-Baie dans ce dossier et que la conclusion est assez claire: Telus n’a aucun intérêt à développer son réseau puisque l’entreprise n’y voit aucune rentabilité. « Nous sommes bien conscients que les résidents de Paul-Baie doivent utiliser un système très coûteux, mais ça prend un donneur de services. Et il n’est pas intéressé. Ce n’est pas faute d’avoir essayé », conclut Micheline Anctil.

 

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