Le député Ouellet dresse un bilan en dents de scie pour la région

Par Charlotte Paquet 4 juillet 2017
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Baie-Comeau – Le projet de loi 122, la tournée Priorité PME ainsi que l’industrie de la forêt et du bois d’œuvre font partie des dossiers qui ont marqué la dernière session parlementaire du député Martin Ouellet.

Dans un bilan dressé le 19 juin, le représentant du Parti québécois dans la circonscription de René-Lévesque et porte-parole de l’opposition officielle en matière d’affaires municipales, a rappelé les risques inhérents au projet de loi 122, auquel les députés péquistes se sont opposés jusqu’à son adoption en fin de session. Ils en veulent aux nouvelles règles du jeu en matière de référendums municipaux, de publication des avis dans les médias écrits et de contrats de gré à gré.

La tournée Priorité PME lui a permis d’aller à la rencontre d’entrepreneurs des régions à l’est de Québec pour les entendre sur des enjeux et de la bureaucratie auxquels ils font face. « On a sorti le palmarès des 10 ministères les plus freineurs pour les entreprises », note-t-il.

Forêt et bois d’œuvre

Du côté du dossier de la forêt et du bois d’œuvre, le député dit avoir effectué une tournée de l’ensemble des industriels (sciage, papier et sylviculture) de la région afin d’évaluer leur niveau de satisfaction en regard de l’entente de 2015 avec le gouvernement du Québec sur la tordeuse des bourgeons de l’épinette.

La conclusion qu’il en tire, c’est que dans la majeure partie des cas, l’entente respecte ce que les industriels voulaient au chapitre du cout de la fibre ou de l’amélioration de la productivité au chapitre de la récolte du bois. Par contre, du côté des chemins multiressources, la lourdeur bureaucratique pose problème.

Le bilan de cette tournée, avec les bons et les moins bons coups réalisés par l’entente, a été transmis au ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs, Luc Blanchette, la semaine dernière. Le député se dit satisfait de sa réaction devant les changements qui doivent être apportés.

Des déceptions

Le recours à une loi spéciale pour obliger le retour au travail des employés dans l’industrie de la construction et l’attente qui n’en finit plus pour l’implantation d’un service d’hémodialyse à l’hôpital de Baie-Comeau font partie des déceptions de la dernière session pour le député péquiste.

Dans ce dernier dossier, il demeure confiant d’une annonce du ministre Gaétan Barrette. « Je sens une certaine sincérité », affirme-t-il, tout en déplorant que le gouvernement refuse de fournir un échéancier pour la mise en place. Il promet de ne pas lâcher le combat au nom des gens qui doivent effectuer 500 km aller-retour pour obtenir les services.

L’économie régionale

Enfin, du côté de la situation de l’économie dans son comté, Martin Ouellet reconnait qu’elle n’est pas nécessairement reluisante ces temps-ci, mais qu’il y a des entrepreneurs qui ont tout de même des projets d’investissements et d’agrandissement.

Certains travaillent d’arrache-pied pour obtenir des contrats à l’extérieur du comté, notamment du côté de Sept-Îles, du Nord du Québec ou même ailleurs au Canada, comme dans le cas de Norfil.

« Je pense que les gens ont compris que, malheureusement, l’assiette économique de la Manicouagan n’est peut-être plus assez suffisante pour permettre aux entreprises de faire leurs affaires », mentionne le député en soulignant que les gens sont réalistes sans être d’un optimiste aveugle.

Enfin, la sortie du début avril du grand patron de Produits forestiers Résolu, Richard Garneau, quant à l’avenir de la papetière de Baie-Comeau apporte la preuve, selon M. Ouellet, que « ce n’est pas avec eux (Résolu) qu’on va bâtir l’avenir ».