Quand le sport attelé devient une passion

Par Shirley Kennedy 12 juillet 2017
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Forestville – Camille Sirois est une sportive accomplie. L’entraînement est un besoin vital pour elle tandis que ses chiens Lupin et Pavot doivent bouger. Il y a quelques mois, la jeune femme originaire de Forestville a débuté les compétitions de sport attelé organisées par la Fédération québécoise des sports canins attelés. Ce fut une véritable révélation pour elle.

L’histoire de Camille et de Lupin ressemble aux films de Walt Disney. Confié à Camille il y a 4 ans par la Fondation Mira, le magnifique labrador blond est déclassé il y a deux ans en raison des allergies qui l’affligent. Puisque le malheur des uns fait le bonheur des autres, Camille le récupère sur-le-champ et depuis, ils sont inséparables. « Il partait pour son entraînement et quelques jours après, ils (Mira) m’ont appelée pour me dire qu’il ne pourrait pas devenir chien guide. J’étais heureuse de le retrouver même si au départ, tu prends un chien Mira pour qu’il aide quelqu’un », dit-elle.

Un sport méconnu

Puisqu’elle ne pouvait pas utiliser le harnais lors de ses entraînements, « parce que le chien doit associer le harnais au travail », Camille se rend à la boutique La belle bête à Lac-Beauport pour s’en procurer un dès que Mira lui confie Lupin définitivement. C’est là qu’on lui parle des courses de sport attelé. « Je me suis fait conseiller par eux et j’ai commencé toute seule, raconte Camille. Après j’ai adhéré au club Sport canin attelé du Québec (SCAQ) et j’ai débuté les entraînements en groupe qui se tiennent à chaque semaine. Cela aide beaucoup puisque naturellement le chien veut rattraper les autres ».

Avec Lupin, Camille s’entraîne au canicross (courses) et à la trottinette l’hiver. « Il faut analyser notre chien. Comme Pavot, le chien de ma mère qui est maintenant avec moi depuis quelques temps, lui il n’aime pas ça quand je ralentis. Donc il préfère le vélo et le ski l’hiver ». En fait, plusieurs styles de courses sont à la disposition des adeptes de sport attelé: la course, le cani-cross, le vélo, le bikejoring, le scooter (trottinette avec roues de vélo), le kart ainsi que le skijoring, la trottinette et le traîneau l’hiver. « C’est rapide mais ce n’est pas vraiment de longues distances, ça peut varier entre 1 et 5 km », précise la jeune infirmière qui alterne travail-études à Québec dans la poursuite de son baccalauréat en Sciences infirmières.

Depuis le printemps dernier, Camille a participé à toutes les courses de la Fédération québécoise des sports canins attelés. Si elle cumule assez de points, cette jeune sportive de 22 ans pourrait se retrouver aux mondiaux. « Mais c’est pour le plaisir. J’ai besoin de m’entraîner et les chiens ont besoin de bouger. Donc si un jour on se rend là (aux mondiaux), ce sera la cerise sur le sundae ».

Un duo gagnant

Bien qu’ils évoluent dans le milieu depuis seulement quelques mois, Camille et Lupin se démarquent sans cesse. Le 4 juin à Plessisville, ils ont remporté la première place dans la catégorie amateur femmes 4 km parmi 26 participants à la course Ça tire en chien tenue au parc régional des Grandes Coulées. « Ma meilleure course jusqu’à maintenant. Je ne m’y attendait pas ».

Projets intéressants

Ensuite, tout s’enchaîne rapidement: Camille est choisie pour devenir ambassadrice de la marque canadienne Wilder and Harrier qui fabrique des récompenses d’entraînement éco-responsables pour chiens faites à base de poudre de grillons. En échange de rabais sur leurs produits, Camille partage leurs activités promotionnelles et affiche leur nom sur ses photos. « J’ai été choisie parce que je fais beaucoup de sport attelé et que je suis une fille de plein air, je suis tout le temps dehors ».

Il y a quelques semaines, Camille et Lupin ont été sélectionnés pour le tournage d’une vidéo promotionnelle des magasins Létourno. Comme un pro, Lupin a exécuté les demandes de sa maîtresse au doigt et à l’œil, en plus de charmer l’équipe du tournage. Les capsules seront diffusées à l’automne.

En pause pour la période estivale en raison des températures trop élevées pour les chiens, Camille et Lupin reprendront les courses à l’automne. D’ici là, Camille et ses chiens s’entraînent pour le plaisir, sans harnais lorsqu’il fait trop chaud, ou encore en montagne avec le harnais. « Je m’entraîne avec mes amis et seule des fois. J’ai vraiment la piqûre ». Afin de faire connaître le sport attelé dans son patelin natal, Camille envisage d’organiser une course à Forestville. « J’en ai parlé à mon amie Elsa Tremblay-Lamarre et elle m’a offert sa collaboration. J’aimerais vraiment faire connaître ce sport, c’est génial et en plus ce n’est vraiment pas dispendieux ».

 

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