Québec propose un bureau de projet

Par Steeve Paradis 30 août 2017
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Une cinquantaine de manifestants ont fait valoir leur appui au projet de pont sur le Saguenay, devant l’hôtel Le Manoir. Le premier ministre Philippe Couillard ne les a pas rencontrés, mais il a entendu leurs doléances avec la possible création d’un bureau de projet sur le pont. Photo Le Manic

Une cinquantaine de manifestants ont fait valoir leur appui au projet de pont sur le Saguenay, devant l’hôtel Le Manoir. Le premier ministre Philippe Couillard ne les a pas rencontrés, mais il a entendu leurs doléances avec la possible création d’un bureau de projet sur le pont. Photo Le Manic

Baie-Comeau – Lors de son passage à Baie-Comeau mercredi et jeudi derniers, le premier ministre Philippe Couillard a suffisamment entendu parler du projet de pont sur la rivière Saguenay pour songer fortement à la création d’un bureau de projet de pont.

Dans une entrevue jeudi matin à la station CHLC, M. Couillard a laissé entendre que cet éventuel bureau de projet, qui mettra à jour les données concernant ce projet évoqué depuis des décennies, devra aussi se pencher sur le sort des 130 emplois reliés à la traverse Tadoussac- Baie-Sainte-Catherine afin d’assurer la transition de ces gens vers un autre emploi. D’après les informations du Manic, ce bureau sera situé sur la Côte-Nord.

Le pont se trouvait évidemment en haut de la liste des maires de la Haute-Côte-Nord et de la Manicouagan, que le premier ministre a rencontrés mercredi à Baie-Comeau. Le maire de Tadoussac, Hugues Tremblay, n’était cependant pas au même diapason dans ce dossier. Le premier ministre disait partager ses préoccupations.

« (Avant de relancer le projet), il faut qu’il y ait un consensus fort dans la région, il faut que le prix soit abordable d’emblée et il faut qu’on ait réglé d’autres problèmes, dont les retombées sociales à Tadoussac », disait le premier ministre mercredi soir en entrevue avec Le Manic. « D’ici là, on va faire fonctionner la traverse ».

« Il y a des inquiétudes marquées pour les emplois à la traverse et je comprends le maire de Tadoussac d’être préoccupé par ça », avait aussi signalé M. Couillard, en ajoutant que le gouvernement avait pris la décision, en 2009, de remplacer les traversiers actuels. Projet de pont ou pas, « ça prend de nouveaux traversiers de toute façon », a-t-il fait valoir.

Une manif pour le pont

La Société du pont sur le Saguenay a organisé jeudi matin une manifestation devant l’hôtel Le Manoir afin de faire comprendre à M. Couillard l’importance du projet. Ils étaient toutefois à peine une cinquantaine.

Les manifestants n’ont pu rencontrer le chef du gouvernement, mais la porte-parole du groupe, Marie-Josée Arsenault s’est réjouie de l’ouverture du premier ministre et convient elle aussi que les localités des deux rives du Saguenay ont de quoi s’inquiéter.

« Je comprends réellement les préoccupations des gens de Tadoussac et de Baie-Sainte-Catherine. Cent trente emplois, il n’y a pas une ville au Québec qui peut ne pas s’en soucier, a-t-elle lancé. On veut travailler avec eux pour voir comment on peut récupérer des emplois parce qu’un pont, ça va créer des emplois aussi».

Mme Arsenault a confié avoir espéré une foule digne de ce nom pour manifester, mais elle assure que la volonté publique est derrière la concrétisation du projet.

Lors de son arrivée au Manoir vers 8 h 45 jeudi, le premier ministre était accompagné d’une escorte plutôt bruyante, soit deux ambulances toutes sirènes hurlantes. Les ambulanciers, toujours sans convention collective, ont pu brièvement parler à M. Couillard un peu plus tôt pour lui présenter leurs revendications.

 

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