L’intelligence artificielle : oui quand ça rapporte

Par Charlotte Paquet 24 septembre 2017
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Eric Nguyen, directeur principal - intelligence artificielle et analytique avancée de la firme Raymond Chabot Grant Thornton, a vulgarisé le phénomène de l’intelligence artificielle lors d’une conférence offerte par la Chambre de commerce de Manicouagan. Photo Le Manic

Eric Nguyen, directeur principal – intelligence artificielle et analytique avancée de la firme Raymond Chabot Grant Thornton, a vulgarisé le phénomène de l’intelligence artificielle lors d’une conférence offerte par la Chambre de commerce de Manicouagan. Photo Le Manic

Baie-Comeau – L’intelligence artificielle révolutionne la vie de tous les jours et ça ne fait que commencer. Pour les entreprises, plusieurs retombées intéressantes sont à portée de main grâce au développement de systèmes qui permettent d’accomplir des tâches requérant habituellement une intelligence humaine. Cependant, il faut éviter de se lancer dans l’aventure tête première.

C’est un peu le message lancé par le conférencier Eric Nguyen, la semaine dernière, à une vingtaine de membres de la Chambre de commerce de Manicouagan. Comme directeur principal – Intelligence artificielle et analytique avancée chez Raymond Chabot Grant Thornton, il a le mandat d’aider les entreprises du Québec à intégrer des systèmes automatisés dans leur organisation.

Les possibilités liées à l’intelligence artificielle sont énormes lorsqu’il est question d’accomplir une tâche spécifique, mais sa plus grande faiblesse dans sa forme actuelle demeure l’absence d’émotion, a souligné M. Nguyen.

Que ce soit pour lire en deux secondes les 100 pages d’un document et d’être ensuite capable de répondre à des questions, pour prévoir le comportement de la clientèle ou d’un produit ou encore pour gérer l’octroi de crédit, a cité en exemple le conférencier, l’intelligence artificielle est un outil on ne peut plus prometteur pour le monde des affaires.

Par contre, et M. Nguyen a tenu à insister là-dessus, un aspect fondamental doit être bien saisi : l’automatisation est un outil pour libérer du temps à investir mieux dans son milieu de travail avec des choses plus complexes à accomplir, plutôt que d’un phénomène pour remplacer des humains.

Des questions à se poser

Avant de passer à l’étape de l’automatisation dans ses façons de faire, une entreprise doit en évaluer la pertinence par rapport aux retombées. L’intelligence artificielle doit permettre de réduire les couts d’opération ou encore de générer des revenus, sinon, ce n’est pas la voie à emprunter.

« ll faut que ce soit des investissements qui rapportent. Ça ne vaut pas la peine de se lancer là-dedans pour se lancer là-dedans. Ça ne remplace pas de bonnes pratiques de gestion », a souligné le spécialiste. En matière d’intelligence artificielle, il est d’ailleurs d’avis qu’il faut savoir saisir l’opportunité qui va rapporter le plus sans mettre trop d’efforts.

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