Gill s’inquiète pour les pêcheurs de la région
La députée Marilène Gill estime que les pêcheurs du Québec reçoivent un traitement inéquitable du fédéral dans le cadre d’un nouveau programme de financement des pêches. Photo archives/courtoisie
Baie-Comeau – Le Québec risque d’être le parent pauvre du Fonds des pêches de l’Atlantique, nouveau programme de financement de Pêches et Océans Canada, craint Marilène Gill. La députée de Manicouagan dit même s’inquiéter pour l’avenir des pêches le long du Saint-Laurent.
« À constater le titre donné au programme, tout porte à croire que le Québec en a été exclu d’emblée et qu’il sera traité soit dans un deuxième volet, soit par un fonds tout autre », a fait valoir dans un communiqué celle qui est également porte-parole du Bloc québécois en matière de pêches et océans.
Selon Mme Gill, ce fonds de 400 M$ sur sept ans est financé à 70 % par Ottawa, les 30 % restants étant à la charge des quatre provinces des Maritimes que sont le Nouveau-Brunswick, l’Île-du-Prince-Édouard, la Nouvelle-Écosse et Terre-Neuve-et-Labrador. Ce fonds sert principalement à aider le secteur de la transformation des poissons et fruits de mer à prendre le virage de la valeur ajoutée et de l’exploitation durable.
C’est que le premier volet de ce programme « s’adressera exclusivement aux provinces de l’Atlantique », déplore la députée. Quant au second volet, qui doit être d’envergure nationale et concerner l’accès aux marchés et au développement, ses modalités ne sont toujours pas connues.
Traitement inéquitable
Marilène Gill s’inquiète de ce second volet, tant pour le contenu de l’enveloppe budgétaire que des critères d’admissibilité. Elle estime au passage que les pêcheurs québécois reçoivent un « traitement inéquitable », qui favorise « invariablement » les Maritimes.
« Le fédéral aurait pourtant les moyens de venir en aide significativement aux pêcheurs québécois et nord-côtiers en émettant de nouveaux permis, en leur permettant de pêcher davantage d’espèces, de développer et transformer de nouveaux produits plutôt que d’en faire une compétition entre provinces », a-t-elle ajouté.
Mme Gill ne s’en cache pas : elle souhaite que les provinces atlantiques ne soient pas incluses dans le second volet de ce fonds des pêches.
« Il importe que le gouvernement libéral actuel reconnaisse que depuis des décennies le Québec a été laissé pour compte dans cette industrie, brimé, et cela au profit des provinces maritimes. Nous ne pouvons pas rester les bras croisés et risquer de finir comme les grands oubliés dans cette restructuration qui nous prive de possibilités de financement et de retombées économiques futures plus qu’importantes », a notamment clamé la députée.
Horizon
Horizon, des contenus marketing présentés par et pour nos annonceurs.