La plage de la Pointe à Émile répond bien aux interventions du Comité ZIP RNE

Par Shirley Kennedy 17 janvier 2018
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La mise en place au début de l’intervention de l’équipe du Comité ZIP RNE et de la Municipalité. Photo courtoisie

La mise en place au début de l’intervention de l’équipe du Comité ZIP RNE et de la Municipalité. Photo courtoisie

Longue-Rive – Des actions concrètes et ciblées réalisées par le Comité ZIP RNE sur la plage de la Pointe à Émile à Longue-Rive ont donné des résultats probants selon les récentes constatations des intervenants. En effet, le projet de recharges de plage laisse présager une amélioration au niveau de la protection des berges et des zones vulnérables.

C’est à l’été 2013 que le Comité ZIP RNE intervient pour une première fois avec la méthode de renforcement afin de protéger le marais salé des Mille-Vaches. À ce moment, les interventions se situent au niveau de l’une des sections les plus susceptibles de présenter une brèche, soit le stationnement appartenant à la Municipalité. La raison de cette faiblesse ciblée est fort simple, selon Marie Karine Maltais, directrice générale du Comité ZIP RNE: « on constate l’absence de végétaux et la présence d’une pente dirigée vers le marais ».

Dès l’automne 2012, la Municipalité avait déjà mis en place un cordon de sable de 70 mètres de longueur et situé en parallèle avec la ligne des hautes eaux. D’une hauteur de 1,80 mètres, ce cordon s’apparente à une bute de sable.

Première recharge

« À l’été 2013, nous avons réalisé une plantation d’élyme des sables sur le cordon même, ajoute Mme Maltais. De cette manière, le cordon permet une protection supplémentaire en période de grande marée et lors des tempêtes ». La première recharge est réalisée sur une largeur de 30 mètres alors que 600 tonnes de sable sont transportées. Par la suite, une clôture sur 20 mètres et une passerelle pour piétons ont été installées afin de restreindre l’accès et permettre aux végétaux de se renforcir. « Les végétaux jouent un rôle important puisqu’ils permettent au sable de rester en place tout en le captant en circulation aérienne », précise Marie Karine Maltais.

Financé à 75 % par le Programme Interaction Communautaire en partenariat avec la Municipalité de Longue-Rive qui contribue avec l’équipement et un investissement de 500 $ ( environ 2 500 $), le projet est estimé à 20 000 $.

Seconde intervention

Été 2017, l’équipe du Comité ZIP RNE et la Municipalité vont de l’avant avec une nouvelle recharge de plage en poursuivant les mêmes objectifs. On procède à la mise en place d’un nouveau cordon de sable au même endroit qui couvre une des parties où aucune intervention n’a eu lieu en 2013. Déjà, la présence d’une partie de l’ancien cordon bien végétalisé est constatée. La Municipalité assume le transport du sable et la clôture est allongée à 46 mètres tandis qu’on procède à nouveau à la plantation d’élymes des sables sur le nouveau cordon de sable. La deuxième recharge dont les coûts sont évalués à environ 5 000 $ est assumée entièrement par la Municipalité. Très satisfaite des résultats, l’équipe du Comité ZIP RNE constate lors de cette deuxième recharge, que l’enrochement situé à l’est de la recharge s’ensable naturellement depuis ses interventions. « Mais attention, précise Marie Karine Maltais. Les recharges de plage doivent se réaliser en des temps opportuns, soit durant les marées de morte-eau alors que l’énergie des vagues et de la marée est la moins importante annuellement, limitant ainsi la perte sédimentaire totale (exluant les grandes marées) ». Les vents dominants de cette période de l’année sont du sud-ouest, limitant ainsi les pertes de sable vers d’autres milieux tandis que la perte sédimentaire et l’ensablement du marais sont limités puisque les tempêtes sont moins fréquentes qu’à l’automne par exemple.

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