Région Côte-Nord/Saguenay-Lac-Saint-Jean – Rachelle Caron prend les commandes de la SQ

Par Charlotte Paquet 21 mars 2018
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La nouvelle commandante de la Sûreté du Québec dans la région Côte-Nord/Saguenay-Lac-Saint-Jean, Rachelle Caron, est en poste depuis janvier 2018. En 2014, elle avait été la première femme chef d’un poste sur la Côte-Nord, celui de la MRC de Manicouagan. Photo Le Manic

La nouvelle commandante de la Sûreté du Québec dans la région Côte-Nord/Saguenay-Lac-Saint-Jean, Rachelle Caron, est en poste depuis janvier 2018. En 2014, elle avait été la première femme chef d’un poste sur la Côte-Nord, celui de la MRC de Manicouagan. Photo Le Manic

Baie-Comeau – Pour la première fois de l’histoire, une femme prend les commandes de la Sûreté du Québec dans la région Côte-Nord/Saguenay-Lac-Saint-Jean. En poste depuis le début de janvier, la nouvelle commandante, Rachelle Caron, réalise son objectif des 10 dernières années.

« Chaque marche que je gravissais, ça rendait quelque chose de possible pour cette accession-là au commandement. C’est un parcours dans le fond », explique la femme de 51 ans originaire de l’Abitibi-Témiscamingue, mais installée sur la Côte-Nord depuis 1999.

Rachelle Caron fait carrière dans la police depuis 28 ans, dont 26 au sein de la Sûreté du Québec. Il y a une dizaine d’années, elle a été affectée à de nouvelles fonctions au quartier général de la Côte-Nord, à Baie-Comeau. C’est à partir de ce moment-là, dit-elle, que son objectif de carrière a davantage pris forme.

La commandante a d’ailleurs inscrit une autre première dans les annales de la SQ ces dernières années. En mai 2014, elle devenait chef du poste de la MRC de Manicouagan, une fonction qui n’avait jamais été occupée par une femme jusqu’à ce jour dans l’ensemble des postes de la Côte-Nord.

Pourquoi?

Pourquoi vouloir aspirer à la plus haute fonction de la région Côte-Nord/Saguenay-Lac-Saint-Jean au sein du corps policier? À cette question, Rachelle Caron répond : « Pour être capable de donner son opinion et d’influencer positivement les décisions par rapport au personnel, aux citoyens ».

La commandante se décrit comme une personne très axée sur les ressources humaines, mais aussi sur l’action. « Je suis consciente qu’il faut donner un excellent service à nos citoyens et j’essaie de faire tout en mon possible pour donner le meilleur soutien aux centres de services », souligne-t-elle. Fait à noter, le poste de la MRC de Manicouagan fait partie d’un centre de services regroupant les postes de Tadoussac, Forestville, Fermont et Schefferville.

Comme femme, l’approche dans la gestion peut être différente. « On ne peut pas être identiques, on est différents dans nos genres, mais en même temps, le travail est le même. On utilise peut-être juste d’autres moyens pour arriver à nos fins », convient Rachelle Caron.

« On s’entend qu’on est complémentaires hommes et femmes dans la carrière. Mais est-ce que ça change quelque chose? Je pense que les personnes qui sont rendues à ce niveau-là de gestion sont toutes dédiées au travail et ont le souci du professionnalisme très élevé. Moi, je gère en bonne mère de famille et je pense que les autres gèrent en bon père de famille », ajoute celle qui dit avoir été accueillie à bras ouverts par tout le personnel.

Plan de match

Tout en poursuivant le travail des dernières années, la commandante Caron veut mettre l’accent sur l’amélioration de la réponse aux citoyens, qu’elle considère comme leur principale préoccupation. Elle dit vouloir marquer des points à ce chapitre afin d’augmenter la confiance de la population envers le service de police.

Le renforcement de la capacité opérationnelle en misant sur la gestion flexible des ressources, la grande patronne y croit beaucoup. « Depuis janvier, on a des horaires flexibles, ce qui nous permet de dégager des ressources pour travailler le crime organisé ou le récréotouristique davantage. Avant, on avait des minimums requis dans nos postes de MRC. Maintenant, on a des effectifs requis. Ça permet d’utiliser les bonnes personnes aux bons moments. Ça fait une police intelligente. »

Du côté de la sécurité routière, l’objectif demeure évidemment la réduction du nombre de collisions mortelles et de blessés graves. Au-delà du travail à faire sur des causes comme la vitesse et l’alcool au volant, il y a toutes les formes de distraction sur lesquelles Rachelle Caron veut agir.

Parmi ces distractions, le cellulaire prend les devants, mais il y a plus, comme le fait de se maquiller et de boire ou de manger en roulant ou encore de regarder son GPS. « Les distractions, c’est un défi qu’on a et c’est une cible qu’on va continuer de travailler dans la prochaine année », assure-t-elle.

La nouvelle commandante gère 450 employés, policiers et civils, répartis dans quatre centres de services et au quartier général de la SQ.