Kim Santerre, une microbiologiste conscientisée

Par Johannie Gaudreault 11:00 AM - 24 mars 2020
Temps de lecture :

La microbiologiste Kim Santerre, originaire de Forestville, se sent interpellée par la pandémie de la COVID-19. Courtoisie

« Il faut penser à la collectivité et pas juste à nous », d’affirmer la microbiologiste originaire de Forestville, Kim Santerre. Même si elle ne travaille pas directement sur la COVID-19, elle se sent interpellée par cette pandémie mondiale.

Détentrice d’un doctorat en biologie cellulaire, Kim Santerre a étudié la virologie pendant trois ans.

« C’est mon premier amour. J’ai vraiment adoré travailler sur les bactéries pendant mes études, mais j’ai décidé de me spécialiser en cellules humaines plutôt que virales ou bactériennes. Tout ce qui concerne la santé de l’humain m’interpelle », mentionne-t-elle.

La microbiologiste a une totale confiance en le directeur national de la santé publique, Dr Horacio Arruda.

« Comme il l’a très bien précisé, le lavage des mains est très important. Le masque n’est pas nécessaire si vous n’êtes pas contaminé puisqu’il n’est pas étanche et ne vous protège pas bien. La distanciation sociale et le confinement à la maison restent les meilleures solutions », rappelle Dr Santerre.

La Forestvilloise d’origine n’est pas inquiète pour elle, mais pour la société.

« Il y a des gens qui pensent juste à eux, alors qu’il faut penser en terme de collectivité. En sortant de la maison, vous prenez le risque de contaminer des gens avec un système immunitaire plus faible que le vôtre comme les aînés et les immunosupprimés. Restez à la maison », déclare-t-elle en précisant qu’elle doit elle-même faire du télétravail.

Selon Dr Santerre, c’est en ralentissant la courbe que nous arriverons à s’en sortir.

« En vous confinant à la maison, vous empêcherez de surcharger le système de santé et ainsi, vous permettrez de sauver le plus personnes contaminés possibles », ajoute la microbiologiste.

Patience
La patience est de mise tant pour les gens en confinement que pour les chercheurs sur la COVID-19.

« Pour le moment, tout ce qu’on sait vient des études sur d’autres coronavirus. Mais chaque virus possède ses propres distinctions. Ça prend du temps avant de découvrir des informations scientifiques reliées à un virus», d’indiquer Kim Santerre.

Mais elle demeure confiante qu’un vaccin pourrait être trouvé puisque « beaucoup de pays mettent la main à la pâte ».

Toutefois, il faudrait prévoir au moins un an pour développer un vaccin efficace. « On ne peut pas transmettre un vaccin sans études cliniques », poursuit Dr Santerre.

Désinformation
La spécialiste de la microbiologie a tenu à informer la population « de ne pas croire tout ce qu’on voit sur les réseaux sociaux ».

Elle soutient qu’il faut « vérifier les sources des liens qu’on lit afin de s’assurer de sa véracité ».

Partager cet article