Faciliter l’accès à l’assurance-emploi

Par Shirley Kennedy 9:00 AM - 3 juin 2020
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Line Sirois, Action chômage Haute-Côte-Nord. Archives

Les comités Action-Chômage Côte-Nord, Aide et soutien aux travailleuses et travailleurs des secteurs saisonniers (ASTS) du Nouveau-Brunswick et la CSN Côte-Nord exhortent le gouvernement du Canada, d’adopter des mesures afin de faciliter l’accès à l’assurance-emploi aux travailleurs de l’industrie saisonnière dans le contexte de la COVID-19.

La campagne débutera par la publication d’une lettre ouverte, dans laquelle les trois organisations demandent l’appui des entreprises et organisation, et réclament notamment l’élimination de la référence au taux de chômage régional pour la remplacer par une norme universelle « afin que tous les Canadiens puissent bénéficier de l’assurance-emploi ».

Cette norme universelle consisterait en 420 heures de travail ou 12 semaines, un taux de prestation minimal de 70 % basé sur les 12 meilleures semaines, 35 semaines de prestations et 5 semaines de prestations supplémentaires pour les travailleurs de l’industrie saisonnière.

Arguments

Les organismes à la défense des chômeurs estiment que bien qu’importantes, « les mesures instaurées par le fédéral depuis le début de la pandémie, sont insuffisantes pour l’industrie saisonnière », ajoute Sébastien Lebreux, vice-président Conseil central Côte-Nord CSN.

Les protagonistes, invoquent la date de péremption de deux projets-pilotes, l’un octroyant cinq semaines de prestations supplémentaires aux travailleurs de l’industrie saisonnière ( 30 mai) et l’autre sur la formation rémunérée (mars 2020) ainsi que la fin imminente de la Prestation canadienne d’urgence.

« De nombreux employeurs, faute de clientèle suffisante, devront mettre à pied leurs employés ou, dans le pire des scénarios, fermer leurs portes. Selon les critères actuels de l’assurance-emploi, des centaines de travailleurs ne pourront cumuler les heures nécessaires pour avoir droit à des prestations. En adoptant les mesures proposées, le Canada fera d’une pierre deux coups : il permettra aux travailleurs de se qualifier à l’assurance-emploi et aux employeurs de mieux planifier leur saison en fonction du nombre d’heures assurables requis », dit Fernand Thibodeau de l’ASTS.

Selon les comités citoyens et la CSN Côte-Nord, des secteurs comme la restauration, l’hébergement, les croisières, les pêcheries et le milieu culturel entre autres, souffriront de l’impact de la COVID-19.

Selon la coordonnatrice d’Action-Chômage Côte-Nord, Line Sirois, si le gouvernement ne prend pas les mesures qui s’imposent, des milliers de Canadiennes et de Canadiens sont condamnés au trou noir.

« L’impact du coronavirus sur l’économie et le milieu de travail est bien réel, et sans intervention gouvernementale, il aura un effet dévastateur pour de nombreuses familles et collectivités qui vivent de l’industrie saisonnière. Les travailleurs ne pourront pas tous se tourner vers les champs du Canada pour pallier leur perte d’emploi. »