Un narval nage dans le Saint-Laurent

Par Johannie Gaudreault 1:15 PM - 7 août 2020
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Sur cette photo, on voit bien la dent torsadée du narval. On voit aussi sa nageoire pectorale et une partie de son ventre. Courtoisie GREMM

Un narval a été observé devant le site d’observation terrestre de Pointe-Noire, à Baie-Sainte-Catherine, le 4 août, nageant avec un groupe de bélugas. Une rencontre plutôt inhabituelle puisqu’il déploie généralement ses nageoires dans l’arctique.

C’est l’assistante de recherche du Groupe de recherche et d’éducation sur les mammifères marins (GREMM), Laurence Tremblay, qui a fait la découverte en capturant un cliché du groupe de bélugas. Grâce à sa focalisation, elle a croqué le portrait d’un narval.

Ce n’est pas la première fois que celui-ci est observé dans le fleuve St-Laurent. Il y est présent depuis 2016. Même s’il fait partie de la même famille que les bélugas (monodontidés), cette espèce est très différente physiquement. Il affiche un dos moucheté contraste avec la blancheur des bélugas et il possède une dent torsadée, d’où son surnom de licorne de mer.

« Les bélugas et le narval s’activent près de la surface. Les corps se frôlent, se touchent, se bousculent presque. La canine gauche torsadée du narval s’élève dans les airs. Chez un narval adulte, elle peut atteindre la taille respectable de 2,5 mètres. Mais le narval qui nage dans le Saint-Laurent depuis 2016 n’en a pas encore une aussi grande », peut-on lire sur le site web du GREMM.

Des bélugas donnent des coups de bassin au narval, un comportement appelé en anglais «pelvic thrust». « Est-ce que cette accolade pelvienne est une pratique à la reproduction? Une forme de « poignée de main » pour une clique de bélugas? Un mouvement tout simplement agréable à effectuer? Voilà le genre de question pas si facile à élucider qui intéresse l’équipe de recherche du GREMM », est-il indiqué.

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