Les églises de la Côte-Nord pourront accueillir jusqu’à 100 fidèles

Par Charlotte Paquet 6:00 AM - 5 mars 2021
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Mgr Jean-Pierre Blais est heureux que le maximum de fidèles permis dans les églises passera de 25 à 100.

Les églises de la Côte-Nord sont toujours limitées à un maximum de 25 fidèles par célébration, mais Québec permettra d’en accueillir jusqu’à 100 dans les zones orange à compter du 8 mars, au grand bonheur de Mgr Jean-Pierre Blais.

L’évêque du diocèse de Baie-Comeau reçoit cette nouvelle avec une grande joie. « C’est une bonne nouvelle pour nous. Ça va donner plus d’air et des rassemblements communautaires significatifs. Ça va nous permettre de reprendre une erre d’aller plus régulière. »

Mgr Blais est d’autant plus heureux qu’avec la Semaine sainte et les célébrations du Vendredi saint et de Pâques qui approchent, cet assouplissement encouragera les gens à participer aux célébrations.

Au cours des derniers mois, en raison des consignes sanitaires pour lutter contre la pandémie, les églises de la Côte-Nord ont dû respecter pendant un temps une limite de 10 fidèles. Elles ont alors fait le choix de tout simplement demeurer fermer, explique l’évêque. Puis le nombre possible est passé à 25. À ce moment-là, certaines ont rouvert leurs portes et d’autres non.

C’est qu’à 25 personnes à la fois, principalement dans les grandes églises, bien difficile de compter sur les revenus de la quête pour payer les frais de chauffage lors des célébrations, poursuit Mgr Blais. Par contre, les paroisses Saint-Jean-Eudes et La-Nativité-de-Jésus ont tout de même repris leurs activités.

« À 100, ça devient plus intéressant », admet l’évêque, tout en soulignant qu’en raison de leur petitesse, au moins la moitié des lieux de culte de la Côte-Nord ne peuvent pas rassembler 100 personnes en raison de la distanciation physique de deux mètres à respecter. Les églises de Pointe-Lebel, Rivière-Saint-Jean, Longue-Pointe-de-Mingan et Rivière-au-Tonnerre en sont des exemples.

De la créativité

Des paroisses du diocèse ont tout de même fait preuve de créativité au cours des derniers mois. Ainsi, du côté de la paroisse Marie-Immaculée à Sept-Îles, la célébration tenue dans l’église avec 25 personnes était retransmise par écran géant à autant de personnes réunies dans une salle du sous-sol.

Mgr Blais indique également qu’à Port-Cartier, le prêtre est passé d’une à quatre célébrations de façon à permettre à davantage de fidèles d’y assister.

Par contre, avec tous les soubresauts à la pratique religieuse survenus depuis un an, la possibilité de voir des habitués déserter leur église, au profit de la messe à la télévision ou encore à la radio, est réelle et l’évêque en est bien conscient.

« Selon moi, nous aurons un travail à faire, après la pandémie, auprès de notre population pour l’interpeller », souligne Mgr Blais, qui considère important qu’une communauté puisse se réunir en un même lieu pour une célébration.

Enfin, l’homme d’Église attend avec impatience d’autres assouplissements aux consignes sanitaires, qui sont lourdes à porter sur les épaules des bénévoles. Il pense particulièrement à la tenue d’un registre à l’entrée des lieux de culte.

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