Le Centre de dépannage des Nord-Côtiers désappointé

Par Johannie Gaudreault 2:00 PM - 18 mai 2021
Temps de lecture :

La nouvelle intervenante communautaire Myriam Castonguay, accompagnée du responsable de la récupération alimentaire, Francis Deschênes, sont tous deux des ressources embauchées grâce aux subventions de la MRC. Photo Facebook

C’est avec désappointement que la coordonnatrice du Centre de dépannage des Nord-Côtiers, Nathalie Beaudoin, a appris par le Journal la semaine dernière, que le conseil des maires de la MRC de La Haute-Côte-Nord revenait sur sa décision d’octroyer deux subventions à son organisme.

« Je n’étais pas au courant, je l’ai su par le Journal et par la suite, en réécoutant la séance de la MRC sur le Web. J’étais vraiment déçue puisque certaines dépenses étaient déjà enclenchées vu que j’avais obtenu l’approbation du projet à la séance du mois d’avril », a tenu à commenter Mme Beaudoin, en réaction à l’article paru dans l’édition du 12 mai.

Afin de témoigner de sa déception et de son mécontentement à la MRC, la coordonnatrice a fait parvenir une lettre au directeur du Service de développement économique, Stéphane Rémillard. « C’est seulement après la réception de cette lettre qu’il m’a contactée le 12 mai en matinée », soutient Nathalie Beaudoin.

Le directeur lui a donc confirmé que le projet Vers une MRC nourricière obtiendrait 25 000 $ au lieu de 33 248 $ et celui nommé Lutter contre l’exclusion passait de 138 238 $ à 0 $, tous deux déposés dans le Fonds québécois d’initiatives sociales (FQIS).

« La MRC me demande de redéposer le projet Lutter contre l’exclusion dans le FQIS pour qu’il repasse au comité de sélection, en prouvant que c’est un projet exceptionnel par un argumentaire et des statistiques précises. M. Rémillard n’a toutefois pas pu me confirmer quand serait la prochaine réunion du comité de sélection, alors je ne sais pas je dispose de combien de temps pour le faire », affirme Mme Beaudoin.

Malgré ses questionnements, la coordonnatrice n’a pas réussi à en savoir davantage sur les raisons ayant poussé le conseil des maires à revenir sur sa décision.

« Selon ce qui a été dit à la séance extraordinaire du 6 mai, on dirait que c’est la faute du Centre de dépannage. Pourtant, j’avais fourni tous les documents nécessaires et les projets avaient reçu des recommandations positives du comité de sélection. Ils ont même été approuvés par une résolution en avril. Mais, la MRC ne prend pas le blâme si je me fie à ce que m’a dit M. Rémillard. »

Nathalie Beaudoin assure que l’organisme avait fait ses devoirs et avait respecté tous les critères du programme de financement, dont le 20 % de mise de fonds. Elle avait même l’appui de la responsable du FQIS pour la Côte-Nord, Marilou Morin-Lévesque.

« Donc en quelques mots, revenir sur votre décision signifie mise à pied ou réduction des heures pour 5 employés, le service d’intervenant sera aboli pour l’ensemble de la MRC et le service de récupération alimentaire ne sera pas développé », a écrit la coordonnatrice dans sa lettre au Service de développement économique de la MRC.

MRC HCN

Du côté de la MRC de La Haute-Côte-Nord, la préfète Micheline Anctil maintient sa position.

« Dès que les informations complémentaires demandées seront fournies à la MRC, le comité d’analyse des projets pourra réétudier la demande et prendre une décision conformément aux règles en vigueur dans ce programme d’aide financière, et ce, le plus rapidement possible », a-t-elle confirmé par courriel.

Partager cet article