Services de garde à la petite enfance : Martin Ouellet presse le gouvernement d’agir

Par Johannie Gaudreault 3:30 PM - 5 août 2021
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Sur Facebook, le premier ministre François Legault a promis que le gouvernement du Québec complétera le réseau pour que tous les parents aient accès à une place en services de garde. Photo : Facebook

Le député de René-Lévesque, Martin Ouellet, est de ceux qui croient que le gouvernement du Québec doit régler la crise touchant les garderies « en investissant drastiquement pour compléter le réseau et minimalement rouvrir les 22 000 places perdues en milieu familial à travers le Québec ».

« Le gouvernement du Québec va recevoir une compensation importante ce matin pour un programme pancanadien dont nous sommes l’inspiration. Évidemment, ça ne doit être accompagné d’aucune condition ou de quelconques normes », a-t-il déclaré ce matin en amont de l’annonce de l’entente Québec-Ottawa sur les garderies.

Selon M. Ouellet, comme partout au Québec, les familles de la Côte-Nord attentent des places en garderie alors que, depuis près de trois ans, le gouvernement de la CAQ désinvestit sans cesse la petite-enfance. L’attente sur le Guichet unique atteint désormais 51 000 enfants dont 500 sur la Côte-Nord, du jamais vu, de l’avis du député.

Martin Ouellet se dit particulièrement préoccupé par la pénurie d’éducatrices qui touche le secteur et qui a été minimisée depuis le début du mandat du gouvernement, malgré les nombreuses sonnettes d’alarme tirées par la députée de Joliette, Véronique Hivon, porte-parole en matière de famille pour le Parti Québécois.

« La fragilité du réseau vient aussi du manque de considération pour la profession d’éducatrices. Les éducatrices gagnent entre 16 $ et 25 $ de l’heure au Québec, c’est peu pour s’occuper de la prunelle de nos yeux. Sans un rattrapage salarial massif, d’autres quitteront la profession », a continué le député.

Dans l’attente de la compensation de 6 G$ qui doit être livrée par Ottawa, Martin Ouellet espère de bonnes nouvelles pour les familles qui attendent une place pour leur enfant et pour les parents qui attendent de pouvoir retourner au travail.

« Le réseau des garderies est l’une des réalisations du Parti Québécois dont nous pouvons être les plus fiers et que le reste du Canada nous envie. Le gouvernement n’a plus aucune excuse pour ne pas offrir une place à tous les parents », conclut-il.

CSQ

Du côté de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), dans la foulée de l’accord Canada-Québec sur le financement national des services de garde à la petite enfance, elle demande au gouvernement du Québec qu’une partie importante des 6 G$ soit destinée au premier maillon de l’éducation pour répondre aux besoins des familles et du personnel, soit la création de places et l’amélioration des conditions de travail des intervenantes qualifiées.

« Le réseau des services à la petite enfance, dont le Québec s’est doté il y a à peine quelques années, a été largement affaibli par des mesures de coupe et de privatisation menées par des gouvernements successifs. Aujourd’hui, la nationalisation des services éducatifs à la petite enfance apparaît incontournable si l’on veut répondre aux objectifs que nous nous sommes fixés collectivement lors de la création de notre réseau : l’universalité, l’accessibilité et l’égalité des chances », explique Éric Gingras, président de la CSQ.

UMQ

À l’Union des municipalités du Québec, on salue la conclusion de l’entente asymétrique entre Québec et Ottawa réalisée aujourd’hui, qui prévoit l’obtention d’une compensation de 6 G$ sur 5 ans pour développer et renforcer le réseau des services de garde dans toutes les régions.

« C’est une excellente nouvelle. C’est une entente sans condition, qui permettra de créer de nouvelles places. Aussi, l’annonce par Québec de déposer cet automne un plan pour donner une place par enfant, municipalité par municipalité, région par région, va répondre concrètement aux besoins criants de nos milieux, et ce, particulièrement dans un contexte de sortie de crise », a souligné le président de l’UMQ, Daniel Côté.

Rappelons que le Comité sur les services de garde de l’UMQ, formé d’une douzaine d’élues et élus représentant des municipalités de différentes tailles et de plusieurs régions, travaille activement depuis 2020 pour proposer des orientations et des pistes d’action municipales face à cet enjeu prioritaire. 

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