Plan de développement de la zone agricole : une vision concertée pour l’agriculture de la Haute-Côte-Nord

Par Johannie Gaudreault 9:00 AM - 8 février 2022
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Les citoyens sont invités à s’exprimer quant à leur vision de l’agriculture et de l’agroalimentaire pour le territoire de la Haute-Côte-Nord sur un horizon allant jusqu’en 2030. Photo archives SEVA

Dans le contexte de la réalisation du Plan de développement de la zone agricole (PDZA) en Haute-Côte-Nord, un sondage circule sur les réseaux sociaux afin de recueillir la vision des citoyens sur le développement de l’agriculture et de l’agroalimentaire sur le territoire.

« Le sondage actuel s’inscrit dans un exercice de vision concertée plus large avec le milieu municipal. On désire obtenir l’image globale que la collectivité souhaite de sa zone agricole à l’horizon 2030. Cet exercice servira ensuite à fournir des lignes directrices aux actions du PDZA afin qu’elles soient cohérentes avec la vision de la communauté », commente Marylise Bouchard, responsable des communications à la MRC de La Haute-Côte-Nord, impliquée dans l’élaboration du PDZA.

Sans avoir de chiffres précis en tête en termes d’objectif de réponses au sondage, les parties prenantes du PDZA souhaitent « que les résidents de la Haute-Côte-Nord soient honnêtes, réalistes et créatifs dans leur vision à moyen terme du développement de l’agriculture et l’agroalimentaire », selon Mme Bouchard.

Rappelons que la démarche du plan de développement a débuté en mars 2021 et que la MRC a mis en place un comité consultatif regroupant des acteurs de plusieurs domaines (municipal, agricole, économique, forestier et environnemental) en Haute-Côte-Nord pour le réaliser.

Le comité a comme tâche de conseiller la firme mandatée par la MRC pour réaliser le PDZA, soit Mathis & cie.

« La firme a déjà accompagné et coordonné la mise en œuvre de PDZA pour d’autres MRC par le passé. Les connaissances et les outils qu’elle a développés au fil des années permettront à la MRC d’identifier la vision à se munir en matière de développement agricole », complète Marylise Bouchard.

Pour le moment, quatre rencontres formelles du comité consultatif ont eu lieu depuis le début de la démarche.

Toutefois, l’élaboration du plan nécessite la collaboration continue entre la firme, la MRC, le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) et l’Union des producteurs agricoles (UPA) de la Côte-Nord.

La date de tombée du document est prévue pour l’automne 2022. Jusqu’à maintenant l’échéancier initial a été respecté. La rédaction du portrait du territoire et des activités agricoles a été l’étape la plus longue puisque la MRC est à son premier exercice d’élaboration de PDZA.

« De ce fait, un portrait le plus représentatif possible permet d’identifier adéquatement les enjeux et les actions à mettre en œuvre pour favoriser le développement de la zone agricole », indique la responsable des communications.
La pandémie n’a pas causé de retard en ce qui a trait à l’avancement du projet.

« Toutefois, la situation sanitaire dans la région nous incite actuellement à retarder la planification de notre prochaine activité de consultation avec les agriculteurs, les intervenants du milieu et les citoyens », ajoute Mme Bouchard.

Étapes

Un PDZA comprend quatre étapes : le diagnostic, la vision concertée avec les élus, la consultation et le plan d’action.

« La majorité du contenu du portrait et du diagnostic est réalisé à l’heure actuelle, quelques validations doivent être faites auprès des partenaires. Nous sommes rendus à récolter la vision des résidents, des intervenants et des élus du développement de l’agriculture et de l’agroalimentaire en Haute-Côte-Nord », dévoile la porte-parole.

« Ainsi, à partir des enjeux issus des étapes précédentes et des différentes visions colligées, il sera possible de construire une vision pour le PDZA : où voulons-nous aller », poursuit-elle.

Par la suite, des orientations et des objectifs seront identifiés en vue d’élaborer un plan d’action. Une activité de consultation publique auprès des agriculteurs et des intervenants aura lieu afin de valider celui-ci.

La consultation devait avoir lieu en janvier, mais elle a été remise en mars-avril en raison des mesures sanitaires.

« Les consultations à distance ne permettent malheureusement pas le même type de concertation et de mobilisation, c’est pourquoi nous souhaitons inclure cette étape en personne », de conclure Marylise Bouchard.

Mettre en valeur de la zone agricole

Se lancer dans la réalisation d’un Plan de développement de la zone agricole (PDZA) n’est pas chose simple, mais il comporte de nombreux avantages non négligeables.

« Il faut d’abord préciser qu’un PDZA est un document de planification qui vise à mettre en valeur la zone agricole et favoriser le développement durable des activités agricoles », explique Marylise Bouchard.

Il s’agit d’une démarche qui repose sur la collaboration et la participation active de la MRC avec ses partenaires. Un PDZA est un outil construit avec les utilisateurs du territoire afin d’améliorer la qualité de vie des collectivités.

L’élaboration d’un PDZA représente plusieurs avantages « tels qu’améliorer les connaissances du territoire, les activités agricoles et les défis qui touchent le milieu agricole; l’établissement d’un lieu d’échanges propice à l’élaboration d’une vision commune du développement de la zone agricole; la reconnaissance de l’importance de l’agriculture dans le développement des communautés et la mobilisation des acteurs du milieu », de l’avis de Mme Bouchard.

En ce qui concerne la Haute-Côte-Nord, les objectifs du PDZA ne sont pas définis à l’heure actuelle. Ils le seront à la suite de l’exercice de vision concertée au cours du prochain mois.

« Il faut rappeler que la MRC s’est engagée à être une MRC nourricière, soit de favoriser un accès à des aliments frais et sains à ses résidents. Le PDZA réitère cet engagement en s’attardant aux volets production et transformation alimentaire », de conclure la porte-parole.

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