26 avril 2024
Portneuf-sur-Mer fait face à tout un défi de revitalisation. La Municipalité de 594 habitants devra entreprendre des réparations majeures sur son quai dont les coûts sont estimés à 9 millions de dollars. Une partie de la dalle de béton se retrouve dans le vide.
Les élus municipaux ont mandaté la firme d’experts EMS Génie maritime afin d’analyser la condition de l’infrastructure qui est utilisée notamment à des fins de pêche commerciale.
Le constat de la firme est plutôt simple : « le quai est âgé de plus de 60 ans et il présente désormais des lacunes qui ne permettent plus d’y déposer des charges à proximité du mur de palplanche », résume le directeur général, Simon Thériault.
Comme l’explique M. Thériault, la zone de marnage (là où les marées montent et descendent quotidiennement) sur le mur de palplanche comporte plusieurs petits trous à l’image d’un fromage suisse.
« Ainsi, les différents granulats stockés à l’intérieur du mur pour permettre la circulation en surface ont progressivement quitté l’intérieur du quai avec les années et maintenant, la dalle de béton se retrouve, sur les premiers 5 à 8 mètres, appuyée sur très peu de solide », ajoute-t-il.
Des solutions seront instaurées en attendant la réalisation des travaux, selon les recommandations de l’ingénieure Sophie Huot.
À court terme, l’accès en bordure du mur de palplanche sera restreint uniquement au piéton, les gros véhicules ne pourront plus y accéder.
De plus, afin de maintenir l’accès au treuil et au quai d’embarquement des produits de la pêche, « des matelas de charge déposés au sol permettront de répartir le poids du camion sur une plus grande surface et éviteront que la dalle de béton ne s’affaisse », poursuit le directeur général.
À long terme, les travaux à réaliser pour consolider le quai sont majeurs selon la firme d’expertise EMS.
« C’est la solution du nouveau mur de palplanche au complet avec de nouveaux tirants (tiges de métal qui retiennent le mur en X sous le stationnement), qui s’avère être la moins coûteuse à tout près de 9 M$ », divulgue Simon Thériault.
Cette estimation pourrait d’ailleurs être modifiée chaque trois mois d’ici l’octroi du contrat, de l’avis de M. Thériault, vu la variation des coûts du fer sur le marché canadien.
Les réparations représentent un échéancier évalué à près de 95 semaines, soit près de deux ans.
Notons qu’une réparation majeure du quai avait eu lieu à la fin des années 90 à sa base et sur une partie de son tablier.
À la recherche de financement
La Municipalité de Portneuf-sur-Mer cognera à différentes portes afin d’obtenir des aides financières majeures pour que la population n’ait pas à assumer les coûts des travaux.
« Dans un monde idéal, si nous trouvons des enveloppes permettant de financer les travaux à 95 %, il en coûterait tout près de 450 000 $ à la Municipalité, donc aux contribuables, si on se base sur l’estimation actuelle de 9 M$ », de faire savoir le dirigeant.
Des démarches ont déjà été réalisées avec plusieurs ministères afin de voir si le projet se qualifierait à des subventions. Dans les cas du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec, ministère des Transports du Québec et Pêches et Océans Canada, « nous avons obtenu des fins de non-recevoir ».
Du côté du ministère des Affaires municipales et de l’Habitation, « plusieurs portes restent encore à explorer ». Selon Simon Thériault, « l’exploitation commerciale (pêche) sur le quai est primordiale pour la suite des choses ».
Le ministère de l’Économie sera la prochaine porte à laquelle la Municipalité cognera. « Les ministres des Infrastructures tant au provincial qu’au fédéral seront également mis à contribution pour explorer les avenues de financement », assure le directeur général.
