VRS : les urgences de la Côte-Nord sont « accotées », prévient la santé publique

Par Emy-Jane Déry 3:13 PM - 23 novembre 2022
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Le directeur de la santé publique de la Côte-Nord, le Dr Richard Fachehoun, a fait le point mercredi sur la situation des virus respiratoires. Photo capture d’écran

Le virus respiratoire syncytial circule sur la Côte-Nord et la santé publique demande aux parents de prendre des précautions, parce que les urgences de la région sont déjà surchargées et la situation pourrait devenir problématique.

Les virus respiratoires font rage auprès des tout-petits partout en province et au pays.

Chez nous, l’Hôpital Le Royer de Baie-Comeau et l’Hôpital de Sept-Îles affichaient respectivement un taux d’occupation des civières de 210% et 190%, mercredi après-midi.

La situation sur la Côte-Nord est actuellement stable, mais elle est suivie de très près par les autorités de santé. Moins de cinq cas d’hospitalisation pour le fameux virus respiratoire syncytial (VRS) ont été comptabilisés dans la région, dans les deux dernières semaines.

L’enjeu pour ce virus concerne particulièrement les tout-petits, les personnes âgées de 75 ans et plus, ainsi que celles atteintes d’une maladie chronique.

« Nous autres, ce n’est pas juste le VRS, ce sont LES virus respiratoires qui nous préoccupent, parce qu’actuellement, dans nos urgences, on est déjà accotés », a affirmé le directeur de la santé publique de la Côte-Nord, Dr Richard Fachehoun.

Le risque d’hospitalisation des enfants pour le VRS se situe entre 1% et 3%.

« Quand tu as une personne d’hospitalisée, il faut se dire qu’il y a peut-être déjà une centaine d’enfants qui ont été exposés », a expliqué le Dr Fachehoun, assurant que le VRS circule déjà sur la Côte-Nord.

« S’il y a une transmission rapide des virus respiratoires dans la région, vu nos capacités hospitalières, ça risque d’être difficile », a-t-il prévenu.

La santé publique demande donc aux parents de prendre des mesures pour empêcher une propagation massive. Il faut principalement éviter d’être en contact avec des personnes symptomatiques, se laver régulièrement les mains et avoir la vaccination d’influenza et de Covid à jour. Il est aussi recommandé de porter le masque dans les lieux publics achalandés.

L’influenza monte en flèche

L’influenza est particulièrement précoce cette année sur la Côte-Nord, avec une proportion de tests positifs de 10%.

« C’est vraiment une montée en flèche », a dit Dr Fachehoun.

Présentement, les 75 ans et plus sont vaccinés dans une proportion de 1 sur 2 pour l’influenza, dans la région. Chez les 6 mois et plus atteints d’une maladie chronique, la proportion tombe à une personne sur 4. Il y a donc un rattrapage à faire, dit le directeur de la santé publique.

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