Nouveau départ pour le Fudoshin Dojo

Par Renaud Cyr 11:00 AM - 25 janvier 2023
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Pierre Chamberland (droite) avec ses élèves lors de la première séance de la session, le 17 janvier à la salle multifonctionnelle des Escoumins.

Après les années de la pandémie de COVID-19 parsemées d’obstacles, le Fudoshin Dojo des Escoumins reprend vie. Il est maintenant affilié avec la branche canadienne de l’Association Japonaise de Karaté Shotokan Karaté-Do (JKA-SKD), et se dirige vers une année record pour le nombre d’inscriptions.

C’est une autre session de karaté qui commence pour le Fudoshin Dojo à la salle multifonctionnelle des Escoumins, au plus grand plaisir des jeunes et des adultes. Après une année d’une seule session, 2023 commence en force pour le Fudoshin Dojo et son instructeur et directeur, Pierre Chamberland.

« À date, c’est une année record en termes d’inscriptions. Je suis obligé de refuser des gens, car je suis le seul instructeur du Fudoshin Dojo pour l’instant », explique-t-il avant de débuter son premier cours de la session.

Le fondateur du dojo et ancien instructeur Nick Miller a passé le flambeau de la direction à Pierre Chamberland en 2020, quelques mois après le début de la pandémie.

« Il dispense des stages pour nos jeunes, et il est toujours présent comme directeur technique quand le besoin se présente », précise Pierre Chamberland.

Nouvelle association

Le Fudoshin Dojo était auparavant associé à la Fédération internationale de karaté shotokan (ISFK), mais les élèves de Pierre Chamberland n’ont pu participer aux compétitions d’abord annulées en raison de la crise sanitaire, et ensuite par précaution légale.

Karaté Québec annulait ses compétitions en automne, car le comité olympique avait retiré la discipline de son programme pour les jeux de Paris en 2024. Dans les faits, le code criminel canadien juge illégal tout combat organisé qui n’est pas reconnu comme discipline olympique.

« Le temps de démêler la situation avec les avocats, c’était déjà l’approche du temps des fêtes, et personne n’avait le temps d’organiser des compétitions en aussi peu de temps », rapporte Pierre Chamberland.

L’instructeur de karaté s’est ensuite tourné vers la JKA pour la suite des choses. « La JKA encadre le type de karaté qui ressemble le plus à ce qu’on pratique et que l’on enseigne, c’est pourquoi c’était important pour nous de nous associer avec eux », indique-t-il.

« Ils ont des instructeurs de très haut niveau, et nous avons accès à tous les stages qu’ils offrent ainsi que les compétitions qu’ils organisent », ajoute-t-il.

Le Fudoshin Dojo est désormais le seul dojo affilié à la JKA sur la Côte-Nord, et aussi dans le Nord-du-Québec. Une contribution de 15 $ est fixée par élève, et le dojo bénéficie en retour de « calendriers avec les activités, les camps et les compétitions, qui aident à organiser l’emploi du temps pour faire compétitionner les jeunes », explique l’instructeur.

Popularité locale

Le karaté est une discipline qui est populaire auprès de tous les groupes d’âge, et qui comporte plusieurs bénéfices pour ceux qui la pratiquent. On y apprend la maîtrise de soi et la discipline, en plus de parfaire la performance et la flexibilité du corps.

Les adolescents sont nombreux à s’initier, toutefois certains décident d’abandonner. Selon l’instructeur, « les adolescents changent beaucoup et rapidement, et il arrive qu’ils se tournent parfois vers d’autres passe-temps ».

Cependant, ceux qui restent progressent vite. « J’ai des élèves ceintures bleues qui pratiquent depuis l’ouverture du dojo, et ils vont bientôt passer leur examen pour accéder à la ceinture couleur marron. J’ai également des ceintures vertes qui sont à mi-chemin dans leur parcours vers la ceinture noire », mentionne-t-il.

Les élèves de tous les niveaux du dojo escouminois participeront au mois d’avril à un stage dispensé par le sensei Nick Miller, qui a étudié avec le célèbre karatéka français Roland Habersetzer. Les karatékas vont également participer à une compétition au club de karaté Kio Saint-Laurent à Montréal au printemps.

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