La tempête salue les nouveaux travailleurs de Boisaco

Par Renaud Cyr 2:30 PM - 27 janvier 2023
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Les 9 nouveaux travailleurs du groupe Boisaco originaires du Nicaragua à l’aéroport lors de leur arrivée. Photo : Boisaco

Les 9 travailleurs en provenance du Nicaragua commenceront à travailler aux usines du groupe Boisaco le mercredi le 1 février. 4 autres travailleurs arriveront sous peu pour gonfler les effectifs de l’entreprise, alors que les démarches pour accueillir 12 travailleurs supplémentaires en provenance du Sénégal se concrétiseront dans la prochaine année.

Atterris au Québec mercredi le 25 janvier, les 9 travailleurs originaires du Nicaragua ont pris le chemin de Sacré-Cœur le jour suivant, en pleine tempête. Ils ont reçu des combinaisons d’hiver pour l’occasion.

« Ils ont découvert l’hiver et la neige pour la première fois, et ils ont été bien servis », lance Steeve St-Gelais, président du groupe Boisaco à la blague.

Les nouveaux travailleurs auront un horaire chargé pour les prochains jours; ils ont été conviés ce matin à un déjeuner afin de rencontrer les membres de l’équipe du site de Sacré-Cœur.

« On a eu de très belles activités avec eux à date, nous leurs avons présenté l’ensemble de l’équipe, en compagnie du maire de la municipalité Lise Boulianne qui est venue à leur rencontre », explique le président.

Les travailleurs rencontreront également des agents du milieu afin de se familiariser avec leurs contrats de travail, le modèle coopératif de l’entreprise et suivront des formations en santé et sécurité au travail.

« Par la suite il y aura d’autres activités pour faire en sorte qu’ils comprennent dans quel environnement ils se trouvent, et ultimement qu’ils se sentent bien », indique Steeve St-Gelais.

Nouveau départ

Pour Steeve St-Gelais, l’intégration des travailleurs dans le modèle coopératif de Boisaco est : « une belle chose que l’on trouve important de souligner », précise-t-il.

« Ces nouveaux travailleurs sont des membres à part entière au même titre que n’importe quel autre travailleur », conclut-il.

Dotés d’un permis de travail de 2 ans, les travailleurs dont l’âge varie entre la mi-vingtaine et la fin-trentaine sont logés dans une auberge acquise par Boisaco il y a un an, près de toutes les commodités.

« Nos avons effectué les démarches dans un esprit de long terme. Ce que l’on espère, c’est que ces gens-là s’intègrent le mieux possible dans le milieu et qu’ils se sentent bien, pour faire en sorte qu’ils désirent rester et éventuellement amener leurs familles », affirme le président.

Pour l’instant les travailleurs occupent tous des postes de journaliers, mais : « avec le temps ils vont pouvoir comme tous les autres travailleurs pouvoir graduer et recevoir des formations pour occuper d’autres postes », souligne Steeve St-Gelais.

Postes à combler

Boisaco est victime comme plusieurs autres entreprises de la province de la rareté de la main-d’œuvre, et le groupe s’est tourné vers l’organisme Travailleurs sans frontières pour combler ses postes vacants.

« Nous avons du travail disponible. Il y a des gens dans le monde qui ont des besoins, qui désirent améliorer leur qualité de vie, et qui veulent gagner leur vie également. Ça nous motive beaucoup », soutient M. St-Gelais.

Les délais plus longs que prévu n’ont toutefois pas freiné Boisaco dans leurs démarches pour aller compléter leur force de travail à l’étranger, avec la venue de 12 travailleurs en provenance du Sénégal.

« Il faut espérer que ces démarches aillent vers une formule un peu plus allégée, pour que les délais ne soient pas aussi longs. C’est problématique pour des entreprises qui ont des besoins urgents », déclare le président de Boisaco.

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