Un cri du coeur pour le maintien de TVA à Baie-Comeau

Par Charlotte Paquet 1:02 PM - 25 février 2023
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Une soixantaine de personnes ont dénoncé la décision de TVA, samedi matin, à Baie-Comeau.

Bravant le froid mordant, une soixantaine de personnes se sont rassemblées près du bureau de TVA à Baie-Comeau, samedi avant-midi, afin de lancer un cri du cœur pour le maintien de l’unique poste de journaliste. Dans l’éventualité où ce cri ne serait pas entendu, un appel au boycottage pur et simple de tout ce qui appartient à Québecor a été lancé.

Une semaine après que TVA ait annoncé l’abolition du poste de journaliste, des élus, des représentants d’organismes et M. et Mme Tout-le-Monde ont répondu à l’invitation du groupe citoyen Mobilisé.e.s pour Baie-Comeau afin de tenter de faire renverser la décision.

Mélissa Marcil, Lysandre St-Pierre, Émilie Schwartz, Serge Deschênes et Marie Karine Maltais sont derrière le groupe Mobilisé.e.s pour Baie-Comeau.

Une décision qui, selon les gens présents, aura des impacts négatifs majeurs sur la quantité et la qualité de l’information régionale sur le vaste territoire qui s’étend de Baie-Trinité à Tadoussac, mais aussi sur sa diversité. Une décision qui viendra aussi réduire comme peau de chagrin la visibilité de ceux qui habitent le territoire auprès des autres Nord-Côtiers, mais aussi sur la scène provinciale.

« Alors que l’accès à notre région est limité, tant au niveau des liens routiers, qu’aériens et maritimes, on nous coupe d’un autre lien, celui de l’information, contribuant encore plus à l’isolement de toute une région », a lancé le préfet de la MRC de Manicouagan, Marcel Furlong, le premier à lancer l’appel à un éventuel boycottage des abonnements au Journal de Québec ou encore au service de câblodistribution de Vidéotron.

Plusieurs élus étaient sur place samedi matin.

Pour M. Furlong, la décision de Québecor est inadmissible et vient porter une atteinte grave à la visibilité des enjeux d’une région qui, en plus de vivre avec une pénurie de main-d’œuvre, se démène pour régler ses problématiques de transport, pour garder ses citoyens et pour en attirer d’autres.

Les gens de la Manicouagan et de la Haute-Côte-Nord ne sont pas des citoyens de seconde zone, a-t-il martelé.

Représentants de la Haute-Côte

La mairesse de Forestville et préfète de la MRC de la Haute-Côte-Nord, Micheline Anctil, n’aurait pas manqué ce rassemblement, auquel elle s’est rendue en compagnie du maire de Porteuf-sur-Mer, Jean-Maurice Tremblay, et de la directrice générale d’Action-chômage Côte-Nord, Line Sirois.

Selon elle, il est inconcevable qu’un seul journaliste de TVA, celui en poste à Sept-Îles, couvre environ 1 400 kilomètres de territoire. « Penser à ça, c’est comme ne pas reconnaître la Côte-Nord dans son entièreté. (…) C’est tellement important pour qu’on puisse parler à notre population, faire valoir la vitalité de nos territoires, les grands enjeux, les grands projets. Tout le dynamisme qui se passe sur nos territoires, c’est par les médias qu’on peut entre autres, de façon importante, les faire connaître sur le territoire et hors territoire. »

Le maire nouvellement élu de Baie-Comeau, Michel Desbiens, a mentionné être en attente d’un retour d’appel d’une personne chez TVA. « On veut savoir pourquoi ils ont fait ça, ça n’a aucun bon sens », a-t-il mentionné avant de reprendre le message de Marcel Furlong concernant le boycottage de Québecor au besoin. « S’il n’y a pas de changement dans les prochaines semaines, tout ce qui appartient à Québecor, on ne touche plus à ça. On va leur montrer que soit ils nous donnent du service ou on va se passer de son service. »

Notons l’absence du député de René-Lévesque, Yves Montigny, qui se trouve à Québec cette fin de semaine.

Une pétition

Depuis samedi matin, une pétition est en ligne sur la page Facebook Mobilisé.e.s pour Baie-Comeau et elle y restera au moins pour une semaine.

« On va envoyer la pétition au Groupe TVA, on va inviter le plus de monde possible à la signer pour démontrer au Groupe TVA qu’on est solidaires », a expliqué Émilie Schwartz.

On aperçoit les participants devant la bannière au message sans équivoque.

L’origine du rassemblement :

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