27 avril 2024
La passion de la musique, Pascal Desbiens l’a en lui depuis ses deux ans. Il l’a mise sur pause quelques années, mais elle a toujours refait surface. Le Forestvillois d’origine se dévoile sans artifices à travers son nouvel EP sorti le 18 février, qui propose six compositions originales.
C’est sous le nom d’artiste Le Brasseur Chanteur qu’il propose son matériel artistique via les différentes plateformes web dont Facebook, YouTube et Spotify, depuis septembre 2021. L’EP qu’il a lancé récemment porte le titre Enfin moi… puisqu’il s’expose comme il est, sans filtre.
« Faire de la musique professionnellement, ça vient avec des choses qu’on aime et qu’on n’aime pas. En 1994, il y avait beaucoup de choses que je n’aimais pas. Je l’ai fait quand même, mais ce n’était pas moi. En autoproduction, j’ai décidé que ça allait être complètement ce que je suis », explique Pascal Desbiens dont le désir est d’être authentique.
L’album, réalisé en autoproduction totale, ne peut qu’être fidèle au son de l’artiste. « Les autres disques que j’ai faits dans ma carrière avaient été réalisés avec un band, avec des gens qui me faisaient des arrangements », fait savoir celui qui maîtrise 16 instruments tout en vouant une préférence à la guitare.
À l’automne 2021, l’auteur-compositeur-interprète a entrepris un cours de production musicale qui a porté fruit. C’est donc la première fois qu’il produit un EP en autoproduction de A à Z dans son studio aménagé à la maison. « C’est cool parce qu’aussitôt que tu veux faire de quoi, tu as tout à portée de main », se réjouit-il.
En plus de jouer les instruments, de faire le mixage et les arrangements, le Brasseur Chanteur a écrit ses chansons ce qui lui permet d’aborder des sujets qui le touchent, à la fois en français et en anglais.
« Les sujets que j’aborde, ce sont souvent les injustices et l’amour. Sur cet album, il y a entre autres une chanson pour ma copine (My last everything) et une que j’ai faite avec mes enfants (En gang!). »
Sa pièce préférée, sans aucun doute, est sa plus récente intitulée Avec moi. D’abord destinée à raconter la fin d’une histoire d’amour, elle prend un tout autre sens pour l’auteur.
« Le jour du lancement, il y a un de mes amis qui m’a dit que c’était un bel hommage à mon fils Charles qui est décédé il y a six ans. Je ne l’avais pas vu comme ça, mais en relisant les paroles, ça fitait vraiment », constate-t-il.
Toutes les pièces ont été publiées sur plusieurs plateformes entre septembre 2021 et janvier 2023. Pascal Desbiens a décidé d’en faire un EP pour célébrer les 12 000 visionnements qu’il a obtenus en un an et demi.
Une carrière entrecoupée
La musique a toujours fait partie de la vie du Forestvillois, son père ayant été chansonnier et aimant transmettre son plaisir musical de père en fils.
« Depuis que j’ai deux ans que mon père me met sur des instruments et que je le pogne toute suite. Mon père était chansonnier. Il essayait de me faire chanter devant la famille. Ça vient de là ma passion de la musique », témoigne l’artiste qui a déménagé à Montréal à l’âge de 13 ans.
Celui qui porte la Côte-Nord dans son cœur n’en est pas à ses premiers miles sur la scène musicale. « J’ai déjà fait de la musique professionnellement en 1994, raconte le chanteur. J’ai arrêté après presque deux ans parce que c’était trop demandant et ce n’était pas ce que je voulais de faire une tournée de 50 spectacles en 90 jours. Je n’ai vraiment pas aimé ça. »
En 2011, Pascal fait un retour en lançant en album qui s’est vendu à 1 000 copies. « J’étais vraiment content, mais c’était juste de passage dans ma vie. »
En 2021, il a décidé de recommencer pour de bon, mais comme artiste du web. « Je ne suis pas un showman, je suis quelqu’un qui fait de la musique chez nous, de temps en temps, je fais des petits live, je trouve mon compte de même », ajoute-t-il.
Le passionné œuvre dans le domaine du brassage de la bière pour gagner sa vie. Maître brasseur, il a fondé sa propre microbrasserie il y a quelques années, mais maintenant, il fait profiter de son talent à une compagnie de Gatineau. C’est d’ailleurs de là qu’est né son nom d’artiste.
Aujourd’hui, Pascal Desbiens transmet son amour de la musique à ses trois enfants qui veulent en jouer à leur tour.
« Depuis que j’ai recommencé en 2021, ils veulent tous en faire, rigole-t-il. Ils se sont acheté une guitare, un piano, un ukulélé. Ils sont vraiment bons. C’est le fun de voir ça. Ce n’est pas moi qui n’ai rien poussé. »
