Ateliers de sensibilisation à la consommation : nos aînés en profitent

Par Renaud Cyr 9:30 AM - 22 avril 2023
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La coordonnatrice de l’APIC Haute-Côte-Nord Marie-France Imbeault (gauche), accompagnée des membres du club Les amis du rayon d’or.

Les temps inflationnistes particulièrement troubles que nous connaissons ne laissent pas beaucoup de répit à la population, spécialement aux aînés qui sont éprouvés financièrement. Pour démystifier les bonnes pratiques liées à la consommation, l’Association pour la Protection des Intérêts des Consommateurs (APIC) Haute-Côte-Nord donne des ateliers avec les aînés de différents groupes et associations partout sur le territoire.

L’APIC Haute-Côte-Nord, qui existe depuis 2019, multiplie les activités pour sensibiliser la population aux bonnes pratiques liées à la consommation. Ses services, comme les suivis téléphoniques, les ateliers et le contenu en ligne, sont offerts gratuitement.

C’est à la salle de l’âge d’or des Bergeronnes que Marie-France Imbeault, la coordonnatrice de l’APIC Haute-Côte-Nord et sa secrétaire Francine Côté, ont accueilli le 17 avril, les aînés du club Les amis du rayon d’or, qui regroupe les secteur de Tadoussac, Sacré-Coeur et Les Bergeronnes.

Ce sont 8 aînés qui ont pris part à l’atelier de manière intéressée en cette journée pluvieuse du mois d’avril, multipliant les questions et les interventions.

Après avoir distribué à chaque participant le guide Aînés et consommation : prendre les bonnes décisions et faire valoir ses droits, de l’Office de la protection du consommateur (OPC), Marie-France Imbeault revient sur chaque prescription par catégorie.

« Les aînés sont un groupe vulnérable en tant que consommateurs. C’est pourquoi nous voulons les sensibiliser du mieux qu’on peut aux bonnes pratiques sur le budget et la consommation », tranche la coordonnatrice.

La vigilance avant tout

Le guide de l’OPC passe en revue les astuces et les trucs pour limiter l’achat de matériel superflu ou l’impact d’un comportement mal intentionné de la part d’un vendeur lors de l’acquisition d’un objet ou d’une marchandise.

Marie-France Imbeault a premièrement abordé la politique d’exactitude des prix, qui oblige les commerçants à respecter plusieurs règles lorsqu’ils indiquent le prix des produits qu’ils offrent aux consommateurs.

Par exemple, si une erreur d’affichage se glisse sur un produit avec une valeur de moins de 10 $, le commerçant est obligé de la remettre au client, et si le produit a une valeur supérieur à 10 $ le commerçant doit ajouter un rabais de 10 $ sur le produit.

Les participants ont été informés qu’ils pouvaient tenter recours avec le commerçant même après avoir effectué la transaction, ce qui n’a pas tardé à en surprendre quelques- uns.

« Non seulement ça coute déjà assez cher, mais si on ne fait rien, ils continuent », s’est exclamé une participante au sujet des erreurs d’étiquetage sur les produits de détail.

Connaître ses droits

La coordonnatrice de l’APIC Haute-Côte-Nord a mis l’accent sur les droits des consommateurs tout au long de la revue du guide de l’OPC en groupe.

« Le mois de février et de mars sont particulièrement importants pour la fraude. Les gens sont sollicités par la vente au porte-à-porte, et il est important de vérifier s’ils ont leur permis », a-t-elle déclaré.

Lors d’un contrat de vente itinérante, l’acheteur peut mettre fin au contrat même après l’avoir signé, même si le commerçant a déjà remis le bien ou les travaux et services, sans frais ni explication.

« Peu importe le type de vente ou de détaillant, il faut décourager les mauvaises pratiques. Les entreprises ne veulent pas avoir leur nom à l’Office de la protection du consommateur », ajoute Mme Imbeault.

Il est d’ailleurs possible de constater les activités des entreprises et les plaintes liées à leur activités sur le site web de l’OPC.

Plus d’ateliers à venir

Marie-France Imbeault revient sur l’atelier dispensé aux Bergeronnes. « La responsable du club Les amis du rayon d’or m’a dit qu’on allait se revoir à l’automne », révèle-t-elle avec humour.

Les participants ont pu participer à un quiz et gagner des prix, en plus de repartir avec des sacs cadeaux, et ont été invités à contacter l’APIC en cas de soucis ou de situations problématiques.

« Nous avons beaucoup de demandes, et les gens nous contactent pour avoir de l’aide dans différents dossiers comme des pratiques malhonnêtes lors de vente », explique la coordonnatrice.

Avant le début de la saison estivale, l’APIC Haute-Côte-Nord prévoit organiser un autre atelier avec le Centre d’action bénévole le Nordest de Forestville ainsi qu’un déjeuner causerie à Portneuf-sur-Mer pour aborder des sujets comme la consommation, le budget et la gestion des facture.

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