Festival intime de musique classique des Bergeronnes : du bonheur en toute complicité

Par Renaud Cyr 6:34 AM - 18 juillet 2023
Temps de lecture :

Le Duo Cheng a réalisé une performance captivante qui a complètement hypnotisé le public avec des pièces de Dvorak et Chopin. Photo Alain Gauthier

Bonheur complice, c’était le thème central de la 17édition du Festival intime de musique classique des Bergeronnes. Un thème qui prend tout son sens pour l’organisation de l’Odyssée Artistique pilotée par Nathalie Ross et qui fait le succès de ce festival régional qui n’a plus besoin de présentation.

« À un certain moment nous avons manqué de feuillets avec la programmation de la soirée », avoue la présidente de l’Odyssée Artistique Nathalie Ross avec humour.

« Nous sommes très satisfaits de l’édition de cette année. Autant l’équipe que le public, qui a pu profiter de la complicité avec les artistes, mais aussi avec l’assistance », précise-t-elle.

Le duo Beija-Flor qui a pris le relais pour la deuxième soirée, a pu rencontrer le public au terme de son spectacle, et est resté pour toute la durée du festival.

« Les gens ont appris à les connaître en passant beaucoup de temps avec eux. C’est ce qu’on voudrait pour la suite et les prochaines éditions », détaille Nathalie Ross.

« C’est également bénéfique pour la région qu’ils prennent le temps de découvrir. Je suis sûre qu’ils vont vouloir revenir », ajoute-t-elle.

Mélanie Harel démystifiant la science du hautbois. Photo Alain Gauthier

Le public a pu se familiariser avec le monde du hautbois dans un atelier donné samedi par Mélanie Harel, qui jouait la veille accompagnée au piano par Jean-Marc Pilon.

Pourquoi le hautbois est-il le premier à briser le silence lors d’un concert avec orchestre ? La hautboïste a expliqué que son instrument de prédilection servait de référence en raison de sa clarté de son et du positionnement souvent au milieu de l’ensemble.

Le célèbre duo canadien Duo Cheng, composé de Bryan et Sylvie Cheng, a attiré son lot d’admirateurs dans la soirée du samedi.

« Bryan Cheng a joué avec un violoncelle Stradivarius de 1699 accompagné de sa sœur, et le public a été complètement hypnotisé. Lorsqu’ils terminaient une pièce, les gens étaient encore sous l’émotion et oubliaient d’applaudir », se remémore Mme Ross.

La présence du Duo Cheng, qui s’est produit aux quatre coins de la planète avec de reprises à la fois intenses et douces des classiques baroques jusqu’à contemporains, étonne encore la présidente de l’Odyssée Artistique.

« C’est un privilège de les avoir. Ça nous a pris du temps pour les amener jusqu’ici, et pour nous l’expérience a été très excitante », révèle-t-elle.

« Le bonheur complice, c’est exactement ça », s’empresse-t-elle d’ajouter avec émerveillement. « Nous n’étions pas nécessairement nombreux dans l’église, mais la communion entre le public, le duo et la musique a fait de la soirée de samedi l’événement marquant du festival », termine-t-elle.

Questionnée à savoir qu’est-ce qui attendait les amateurs de musique classique pour la 18e édition qui marquera symboliquement l’âge de la majorité du festival, la présidente de l’Odyssée Artistique laisse planer le suspense.

« 18 ans dans une vie, c’est l’âge où l’on se découvre et qu’on essaie plein de choses », souligne-t-elle. La prochaine édition risque donc de combler les amateurs de musique classique de la région et d’ailleurs.

Partager cet article