Secteur public: le front commun en grève pour une journée le 6 novembre

Par Lia Lévesque 3:23 PM - 25 octobre 2023 La presse Canadienne
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Des gens participent à une manifestation syndicale du secteur public à Montréal, le samedi 23 septembre 2023. Photo La presse Canadienne Graham Hughes

Le front commun du secteur public tiendra une première journée de grève le 6 novembre.

Des Centres intégrés universitaires de santé et de services sociaux et des CISSS ont commencé à recevoir des avis de grève pour le 6 novembre, ont confirmé deux d’entre eux dans les régions de Montréal et de la Montérégie, mercredi.

Le front commun n’a pas voulu infirmer ni confirmer l’information pour le moment. Mais ce n’était qu’une question de jour, compte tenu des délais à respecter, puisqu’il a annoncé le 17 octobre qu’il détenait son mandat de grève.

Le mandat de grève adopté à 95 % par les membres du front commun prévoit des «séquences» de grève, à savoir des journées de grève, isolées ou regroupées, avant d’en venir à la grève illimitée.

Le front commun est formé de la CSQ, de la CSN, de l’APTS et de la FTQ. Il représente 420 000 membres dans la santé, les services sociaux et l’éducation.

Leur décision, dit LeBel

D’ici là, la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, doit déposer une nouvelle offre dimanche prochain à Québec, dans l’espoir de dégeler les négociations qui durent depuis des mois.

À cette occasion, elle doit aussi annoncer ce qu’il adviendra des primes que touchent des milliers de travailleurs: primes pour le personnel infirmier, primes pour les psychologues, les ouvriers spécialisés, notamment.

Interrogée au sujet de ce mandat de grève, la ministre LeBel a réitéré son message: «ça leur appartient, la décision de faire la grève ou non».

«Ce que je veux depuis le début de cette négociation, ce qui me ‘drive’, ce qui me motive, c’est de pouvoir régler le plus rapidement possible et régler avec une amélioration des services à la population. C’est pour ça qu’on met l’accent sur l’organisation du travail», a affirmé la ministre.

Le front commun intersyndical avait déposé ses demandes en octobre l’an dernier. Il revendique un contrat de trois ans, soit l’Indice des prix à la consommation plus 2 % d’augmentation pour la première année, ou 100 $ par semaine, selon la formule la plus avantageuse pour les travailleurs. Pour la deuxième année, il revendique l’IPC plus 3 % d’augmentation et pour la troisième année, l’IPC plus 4 %.

Les offres salariales de Québec, déposées en décembre 2022, sont de 9 % d’augmentation sur cinq ans, plus un montant forfaitaire de 1000 $ pour la première année. À cela il ajoute une somme équivalant à 2,5 % réservée à des «priorités gouvernementales», ce qui fait qu’il présente son offre comme valant 13 % sur cinq ans.

De plus, la Fédération autonome de l’enseignement (FAE), qui ne fait pas partie du front commun, s’est aussi dotée d’un mandat de grève illimitée. Dans son cas, ce mandat ne prévoit pas de journées de grève avant d’en venir à la grève illimitée, contrairement au front commun.

La FAE n’a pas encore arrêté de date pour le déclenchement de sa grève. Une de ses instances doit se réunir le 2 novembre pour faire le point sur la situation.

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