Sondage: François Legault reconnaît que certaines de ses décisions ne passent pas
Le premier ministre François Legault. Photo La Presse Canadienne/Jacques Boissinot
Le premier ministre François Legault attribue la chute vertigineuse de sa Coalition avenir Québec (CAQ) dans les sondages d’opinion à trois décisions impopulaires, dont celle d’avoir haussé de 30 % le salaire des députés.
En impromptu de presse à l’Assemblée nationale, il a commenté le sondage Léger paru mercredi, le deuxième en deux semaines qui suggère que le Parti québécois (QS) récolte désormais plus d’appuis que la CAQ.
Si des élections avaient eu lieu il y a quelques jours, le PQ aurait obtenu 31 % de la faveur populaire, comparativement à 25 % pour la CAQ, dont le taux d’insatisfaction s’élève à 63 %, selon le coup de sonde réalisé auprès de 1040 Québécois du 1er au 4 décembre.
Près de 45 % des personnes sondées ont déclaré être insatisfaites du gouvernement Legault parce qu’«il n’a pas réussi à améliorer le système de santé ou d’éducation», alors que 37 % sont insatisfaites qu’il ait haussé de 30 % le salaire des députés.
Les répondants ont également critiqué la subvention octroyée pour faire venir les Kings de Los Angeles à Québec, les politiques nationalistes de la CAQ et ses tergiversations dans le dossier du troisième lien Québec-Lévis.
Devant les journalistes, M. Legault a fait siennes trois de ces raisons. «Troisième lien, augmentation du salaire des députés, les Kings de Los Angeles, c’est un ensemble de facteurs, a-t-il déclaré. Je prends toujours toute la responsabilité.»
Selon 28 % des personnes sondées par Léger, le chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon ferait le meilleur premier ministre du Québec, comparativement à 19 % qui appuient François Legault.
Lundi, un sondage Angus Reid suggérait que M. Legault était le premier ministre le moins populaire au pays. Il y a deux semaines, une enquête de Pallas Data réalisée pour le compte de L’Actualité concédait aux péquistes 30 % des intentions de vote, contre 24 % à la CAQ.
Cependant, la firme Léger observe que les appuis au PQ sont fragiles, car son projet de souveraineté stagne à 34 % et parce que 47 % des répondants souhaitent même que le Québec signe la Constitution canadienne de 1982 et soit une province comme les autres.
Mercredi, M. St-Pierre Plamondon s’est dit optimiste pour la suite des choses. «Je pense qu’on est à l’aube de transformations importantes sur la question de l’indépendance», a-t-il réagi lors d’un point de presse.
«On va travailler à la promotion d’une option qui me semble fondamentale si on veut une pérennité linguistique, culturelle, mais également un financement plus adéquat de nos missions fondamentales comme la santé et l’éducation», a-t-il ajouté.
Le sondage Léger place Québec solidaire (QS) au troisième rang, avec 17 % des appuis, devant le Parti libéral du Québec (PLQ), à 14 %, et le Parti conservateur du Québec (PCQ), à 11 %.
«Nous travaillons d’arrache-pied pour faire avancer les conditions de vie des gens. C’est ça notre principale préoccupation, et je suis convaincu que la population va constater le sérieux de notre travail», a déclaré en mêlée de presse le député de QS Haroun Bouazzi.
De son côté, le leader parlementaire du PLQ, Monsef Derraji, a rappelé qu’il restait trois ans avant les élections générales au Québec, ce qui représente une éternité en politique. Le PLQ élira son nouveau chef quelque part en 2025.
«Regardez M. Legault, l’année dernière, il était où? Il était le premier ministre le plus apprécié au Canada. Il est où aujourd’hui? On disait que le Parti québécois était mort il y a un an, regardez où il est aujourd’hui», s’est exclamé en point de presse M. Derraji.
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