Bye bye 2023 !
Pour 2024, je vous souhaite de l’amour, de la santé et de bonnes nouvelles à la pochetée. Photo Pixabay
Chère année 2023, loin de moi l’idée de te rendre hommage. À minuit, le 31 décembre, je ferai sauter avec joie le bouchon de la bouteille de champagne. Après toutes les tempêtes que tu nous as fait subir, impossible de regretter ton départ.
Je pensais que 2023 serait synonyme de retour à la normale, après la pandémie qui a secoué le monde. Finalement, elle s’est avérée tout sauf ordinaire.
Quand je regarde en arrière, je me rends compte qu’elle nous en a fait voir de toutes les couleurs, pire qu’un enfant de deux ans et son terrible two.
Prenons seulement les changements climatiques. Le fleuve Saint-Laurent n’accumule plus de couvert de glace et l’eau se réchauffe tellement que des espèces marines sont en danger.
Un moratoire plane sur la crevette nordique, ce qui déterminera si on en aura encore dans nos assiettes, l’éperlan ne fraye plus chez nous, le crabe des neiges se vend maintenant à prix d’or…
2023 a commencé sur fond de tempête. Rappelez-vous les pannes électriques du temps des fêtes l’an passé. Les rafales de vent ont causé des ravages un peu partout sur la Côte-Nord, laissant des familles dans le noir plusieurs jours consécutifs.
Certaines entreprises ont eu de la difficulté à se remettre de cette tempête hivernale dépensant des milliers de dollars pour réparer les dégâts.
Je ne peux pas parler de la dernière année sans aborder les feux historiques qui ont ravagé nos forêts en juin et juillet. Forestville, Baie-Comeau, Sept-Îles, personne n’a été épargné.
En plus de repousser les touristes, ces feux ont engendré des pertes financières pour les entreprises forestières et sylvicoles. Ils ont monopolisé des équipes de pompiers forestiers et nécessité du renfort de l’extérieur du pays. L’armée est débarquée chez nous !
Monde des médias
Le monde des médias fait aussi partie des misérables de 2023. Journaux, télédiffuseurs, radios, tous ont été touchés par la décision de Meta de bloquer l’accès au contenu des médias canadiens sur ses réseaux sociaux (Facebook et Instagram).
Ç’a été la goutte qui a fait déborder le vase. Qu’on le veuille ou non, c’est à partir de ce moment que tout a déboulé. TVA a annoncé une vague de congédiements. Radio-Canada a emboîté le pas. Le Publisac, lui, signera son arrêt de mort au cours des prochains mois.
Seul point positif : Google a accepté de payer des redevances de 100 M$ par année. Les médias canadiens se partageront cette tarte de dollars, dont 63 % reviendront aux journaux écrits, 30 % aux radiodiffuseurs et 7 % à Radio-Canada. Une petite tape dans le dos en cette fin d’année !
Inflation
Ceux qui ne savaient pas ce que voulait dire le mot inflation l’ont appris à leurs dépens cette année. Je ne peux pas compter sur mes doigts (incluant mes orteils) le nombre de fois où j’ai écrit ce terme en 2023.
Le nombre de demandes d’aide alimentaire a augmenté en flèche. La cause : l’inflation. Même les travailleurs ont eu de la difficulté à mettre de la nourriture sur la table. Pendant la COVID, on faisait la file pour du papier de toilette. Maintenant, on attend son tour au comptoir alimentaire.
Les jeunes vont à l’école sans déjeuner. Les écoles doivent mettre sur pied des programmes d’aide pour les collations avec le soutien d’organismes du milieu. Nos enfants partent le matin le ventre vide. Pourquoi ? L’inflation…
Ce n’est pas seulement l’épicerie qui coûte plus cher. Les comptes de taxes des citoyens aussi. Les municipalités n’arrivent plus à boucler leur budget, leurs dépenses ne cessant d’être revues à la hausse. À qui la faute ? Encore l’inflation !
Des services en moins
Les prix augmentent, mais les services diminuent. En effet, durant la dernière année, on a été témoin de plusieurs fermetures de commerce.
À Forestville, par exemple, on ne peut plus s’acheter de meubles. Gagnon Frères, présent dans la localité depuis belle lurette, a fermé boutique, faute de main-d’œuvre.
À Baie-Comeau, l’Hôpital vétérinaire Manicouagan a annoncé qu’elle mettait fin à ses activités l’été prochain. Les copropriétaires n’arrivent plus à répondre à la demande et ne réussissent pas à combler les postes vacants.
Ce n’est pas seulement les commerces qui ont eu la vie dure en raison de la pénurie de personnel. Les services médicaux aussi ne l’ont pas eu facile. En 2023, le CISSS de la Côte-Nord n’a pas pu éviter les ruptures de service.
On a aussi appris qu’il manque de médecins, vétérinaires, dentistes, enseignants, travailleurs de la construction, éducatrices à l’enfance… La liste est longue.
Grève du secteur public
Pour finir l’année en beauté, le Front commun est descendu dans la rue pour négocier les conditions de travail des syndiqués qu’il représente. Enseignants et travailleurs du domaine de la santé ont brandi pancartes et slogans pour dénoncer l’inaction du gouvernement.
Cette grève du mois de décembre a semé le chaos dans les maisons. Les enfants ont perdu leur temps une semaine au lieu d’étudier pour rattraper le retard laissé par la pandémie. On se dit tous que c’est pour la bonne cause, mais au fond, on espère juste qu’une entente soit entérinée.
Et que cette chère année 2023 prenne fin sur une bonne note ! Parce qu’au final, si je devais lui donner un résultat sur 100, elle n’obtiendrait pas la note de passage.
Vivement 2024 !
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