Transport collectif: des organismes dénoncent le bilan du gouvernement Legault
Des personnes empruntent le système de métro express métropolitain (REM) à Montréal, le samedi 29 juillet 2023. Le REM ouvre ses portes lundi aux passagers payants. LA PRESSE CANADIENNE/Graham Hughes
Le bilan du gouvernement du Québec en matière de transport collectif est «rempli de promesses brisées», selon plusieurs organisations qui se sont réunies au centre-ville de Montréal, lundi matin.
Depuis son premier mandat en 2018, le gouvernement Legault a «un bilan catastrophique» en matière de transport collectif, a dénoncé Christian Savard, directeur général de Vivre en ville, lors d’une conférence de presse.
Selon lui, «en matière de développement de transport en commun, on fait face à un champ de ruines» et «sur les grands projets de transport collectif structurant que monsieur (François) Legault avait promis, aucun n’est actuellement en voie de réalisation».
Le directeur général de Vivre en ville a ensuite énuméré les «promesses brisées» du gouvernement en matière de transport: «Il y avait un tramway pour Gatineau, il y avait un tramway pour Québec, il y avait un projet structurant pour l’est de Montréal. Il y avait un éventuel REM ou métro vers Laval. Il y avait un éventuel REM vers Saint-Jean et Chambly et il y avait un réseau structurant pour Longueuil».
Mais, a ajouté Christian Savard, «à l’heure où on se parle, aucun de ces projets n’est sur les rails. Ils ont soit été complètement abandonnés, soit mis sur pause ou soit à leur troisième étude, donc on n’avance pas du tout».
Accès transports viables, Équiterre, la Fondation David Suzuki, le Conseil régional de l’environnement de Montréal, Piétons Québec, Vélo Québec et Vivre en ville réclament davantage de financement pour que le transport collectif réponde aux besoins de la population.
Le rôle de la CDPQ remis en question
Les organisations se sont également inquiétées du rôle accru de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) dans le transport collectif.
«En donnant des études de quatre ou cinq projets à la caisse, il y a une forme de déresponsabilisation du gouvernement. L’arrivée de la CDPQ Infra aurait été supposée de faire en sorte qu’on fasse deux fois plus de projets et non pas qu’on en fasse un seul et puis qu’après, tout arrête», a indiqué Christian Savard, de l’organisation Vivre en ville.
Il faisait notamment référence au retrait récent de CDPQ Infra du projet de prolongement du Réseau express métropolitain (REM) sur la Rive-Sud.
La porte-parole d’Accès transports viables n’a pas été plus tendre que son collègue de Vivre en ville envers le gouvernement en indiquant que «la seule chose» qu’il s’est «s’est contenté de faire en transport collectif jusqu’ici, c’est de couper des rubans».
Selon Angèle Pineau-Lemieux, «les seuls aboutissements aujourd’hui du gouvernement, ce sont ceux qui ont été entamés par ses prédécesseurs».
Elle a souligné que la région de Québec «est la seule région métropolitaine de plus de 500 000 habitants au Canada à ne pas avoir de réseau structurant de transports en commun».
«Rappelons enfin que le gouvernement s’était engagé à identifier des solutions aux problèmes de financement, notamment en concluant une entente de cinq ans et à travers un chantier sur le financement», a indiqué Blaise Rémillard, responsable de la mobilité et l’urbanisme au CRE Montréal.
Toutefois, a-t-il ajouté, «les échéances initialement établies pour ces deux démarches sont passées depuis longtemps déjà».
Ces organismes étaient réunis au centre-ville de Montréal, en marge d’un événement organisé par Trajectoire Québec et auquel doit participer le ministre de l’Environnement du Canada, Steven Guilbeault.
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