Pause forcée pour les Béloufilles

Par Renaud Cyr 12:30 PM - 8 avril 2024
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Le Théâtre des Béloufilles ne se produira pas cet été. Photo Facebook

Le rideau tombe sur le Théâtre des Béloufilles, qui n’a pas obtenu le financement nécessaire pour se produire à Tadoussac pour un 4e été consécutif. Ce n’est toutefois pas la fin pour la combative jeune troupe de théâtre qui se désole du peu de soutien et d’intérêt envers la relève artistique en région. 

Les subventions du Conseil des arts et des lettres du Québec et du Conseil des arts du Canada requises pour mettre en scène leur dernière création ont été refusées sans explications précises à la troupe de théâtre tadoussacienne.

Du côté du Canada, la troupe demandait une aide de 50 000 $. 

La codirectrice générale du Théâtre des Béloufilles, Myriam Sénéchal, se dit étonnée de ne pas avoir obtenu les subventions. « Je ne vois pas pourquoi on ne l’a pas eu. C’est un projet qui soutient la Côte-Nord », se désole-t-elle.

Cette dernière indique que la nouvelle pièce Déguerpir d’Alice Tixidre était écrite et montée, que l’équipe était engagée et que tout était déjà enclenché pour l’amener sur scène cet été.

Difficile pour la relève

La codirectrice générale note que le travail est de plus en plus difficile, surtout sans promesses solides de financement.

« C’est difficile en ce moment de faire de l’art en tant que relève, et les subventions ne sont pas au rendez-vous », commente-t-elle.

« Il faut toujours se battre pour faire des projets. On est tannées de se battre pour travailler, et on va faire autre chose », laisse entendre Myriam Sénéchal.

La troupe n’écarte pas la possibilité de soumettre des demandes de financement pour l’an prochain, mais dit ne pas vouloir compromettre la juste rémunération de leurs artistes.

La codirectrice générale révèle qu’un autre projet culturel est en branle pour 2025 dont la mouture exacte n’est pas encore connue.

Pas la fin

Myriam Sénéchal assure que ce n’est toutefois pas la fin pour le Théâtre des Béloufilles.

« Il va falloir qu’on réfléchisse à comment ça peut marcher, et aussi qu’il y ait certaines priorités qui soient mises en culture dans la région si on veut que ça continue », espère-t-elle.

« On a travaillé beaucoup en amont sur notre projet pour que finalement, nous n’ayons pas d’argent pour le faire. Ce n’est pas viable à long terme », commente Myriam Sénéchal.

Elle assure que la pièce pourra néanmoins être utilisée à nouveau si le financement permettait de la mettre en scène ultérieurement.