La vérificatrice générale du Québec enquêtera sur le déploiement de SAAQclic

Par La Presse Canadienne 7:45 AM - 12 avril 2024
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Des gens font la file devant une succursale de la SAAQ, à Laval, le lundi 6 mars 2023. La vérificatrice générale mènera un audit sur le déploiement de SAAQclic, qui a connu de nombreux ratés. LA PRESSE CANADIENNE/Ryan Remiorz

La vérificatrice générale du Québec a déclenché un audit sur le déploiement de la plateforme numérique de la Société de l’assurance automobile du Québec, SAAQclic, qui a connu de nombreux ratés lors de son lancement à l’hiver 2023.

Sur son site web, le bureau de la vérificatrice générale, Guylaine Leclerc, propose un formulaire de contribution pour un audit concernant «SAAQclic et ses composantes».

Dans ce formulaire, la population est invitée à fournir une description des faits qu’elle a vécus en lien avec le déploiement de SAAQclic, qui a déjà été qualifié de «fiasco» par le ministre de la Cybersécurité et du Numérique, Éric Caire.

La publication du rapport lié à cet audit est actuellement prévue pour l’hiver 2025, mais l’échéancier peut toujours être modifié, rappelle le bureau de la vérificatrice générale.

Le journal «Le Soleil», à Québec, a été le premier à révéler l’existence de cet audit de la vérificatrice générale, vendredi matin.

Lancée en février 2023, SAAQclic était présentée comme une plateforme qui allait permettre aux clients d’effectuer la plupart des transactions en ligne, notamment le renouvellement du permis de conduire, le paiement de l’immatriculation ou la prise de rendez-vous pour un examen de conduite, entre autres.

Son lancement a cependant été truffé d’embûches. Les centres de service de la SAAQ ont entre autres dû être fermés pendant deux semaines pour permettre la transition, ce qui a entraîné de longues files d’attente à leur réouverture.

L’automne dernier, le président-directeur général de la SAAQ, Éric Ducharme, a révélé que la facture du cafouillage dans la transition numérique dépassait les 41 millions $. Ce montant comprenait notamment l’embauche de 465 personnes, soit une dépense de 28 millions $ sur une base annuelle, ainsi que 6 millions $ en heures supplémentaires.

M. Ducharme est entré en poste en avril dernier, lorsque son prédécesseur Denis Marsolais a été démis de ses fonctions par le conseil des ministres dans la foulée du fiasco de SAAQclic.