La Maison l’Amie d’Elle fête ses 35 ans

Par Johannie Gaudreault 12:00 PM - 15 avril 2024
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Johanne Gagnon, coordonnatrice de la Maison l’Amie d’Elle, a remis le grand prix de la soirée, une toile de l’artiste-peintre Linda Isabelle, à la gagnante Rosie Tremblay. Elles sont accompagnées de la responsable du soutien technique à la Maison l’Amie d’Elle, Linda Ouellet (à droite). Photo courtoisie

Le 25 novembre 1988, Forestville assistait à l’incorporation de la Maison l’Amie d’Elle, un service d’hébergement pour les femmes victimes de violence conjugale et leurs enfants. 35 ans plus tard, il s’agit toujours d’un service essentiel dans la communauté, selon la coordonnatrice, Johanne Gagnon.

« C’est le seul organisme qui permet aux femmes de venir passer un bout de temps ici pour les aider dans leurs démarches. C’est merveilleux », témoigne-t-elle en précisant qu’au Québec, on retrouve plus de 40 maisons d’hébergement tandis que trois sont établies sur la Côte-Nord.

L’histoire de la Maison l’Amie d’Elle commence en septembre 1984 alors que le Centre des femmes de Forestville ouvre un volet hébergement. En 1988, l’organisme à part entière voit le jour avec la première coordonnatrice, Suzie Desbiens. Au fil des ans, il conserve la même mission : héberger les femmes victimes de violence conjugale. 

La maison cumule les moments marquants comme son agrandissement en 2010. « Les services se sont toujours améliorés parce qu’on suit beaucoup de formations. C’est toujours à la fine pointe », fait savoir la coordonnatrice. 

L’agrandissement a permis d’aménager un bureau pour les intervenantes et d’améliorer les locaux. « On a agrandi la salle interactive pour les jeunes, on a une belle salle de conférence et on a fait construire un garage », raconte Johanne Gagnon, qui est entourée de 10 employés aujourd’hui.

La Maison l’Amie d’Elle est subventionnée pour accueillir un maximum de 12 femmes. Ce nombre n’a pas été revu à la hausse au cours de son existence. 

Notons que les personnes de l’entourage peuvent aussi jouer un rôle important dans le soutien aux victimes.

« Franchir les marches de la maison, ce n’est pas facile pour les femmes », divulgue Mme Gagnon, qui souhaite que les proches réfèrent leur amie, leur sœur ou encore leur mère, et que toute la population soit aux aguets aux signes de violence conjugale. 

Soirée dansante

Le 12 avril, l’heure était à la fête. La Maison l’Amie d’Elle a fait danser et festoyer 130 convives pour souligner son 35e anniversaire. L’événement s’est tenu à guichet fermé.

Musique, vin d’honneur, petites bouchées et une foule de surprises attendaient les invités. Des prix de présence ont été tirés parmi les gens sur place, dont une toile de l’artiste-peintre Linda Isabelle.

« On a parlé de la maison au début, mais l’objectif était vraiment de festoyer », lance Mme Gagnon, heureuse du succès de l’activité. 

Avenir

L’organisme ne compte pas cesser son développement dans les années à venir. Une préventionniste sera bientôt embauchée et d’autres postes d’intervenants sont à combler. « Avec une préventionniste, on va se faire voir plus dans les groupes communautaires », souligne la coordonnatrice. 

La Maison l’Amie d’Elle veut aussi présenter le projet Roxane, un atelier de prévention et de sensibilisation pour contrer la violence conjugale qui s’adresse aux adolescents. Elle pense l’organiser dans les deux polyvalentes de la Haute-Côte-Nord cet automne. 

Les employés et administrateurs de la Maison l’Amie d’Elle étaient heureux de festoyer pour les 35 ans d’existence de l’organisme. Photo courtoisie