Personnel de soutien scolaire | La violence ne cesse d’augmenter dans les écoles de la Côte-Nord

Par Marie-Eve Poulin 2:36 PM - 24 avril 2024
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La violence dans les écoles de la Côte-Nord ne cesse d’augmenter. Au Centre de services scolaire (CSS) du Fer, quatre personnes sur cinq subissent de la violence physique et neuf sur dix sont touchées par d’autres types de violence. 

Selon une étude réalisée par la firme Ad hoc recherche en collaboration avec la Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ), les élèves sont la source principale des incidents de violence. On parle de lancer des objets (85 %), recevoir des coups (84 %), cris à son égard (84 %), blasphèmes ou sacres (60 %), propos injurieux (49 %), subir des crachats, des égratignures et des éraflures (39 %). 

« Dans ce contexte, il est inacceptable qu’en plus de ne pas être considérés et traités à leur juste valeur, les membres du personnel de soutien scolaire doivent subir de la violence physique et verbale qui les affecte durement », dit Monica Chiasson, présidente du Syndicat de l’enseignement de la région du Fer (SERF-CSQ). « Il faut que ça cesse, il faut protéger le personnel de l’éducation ». 

Le président de la Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ), Éric Pronovost, aura l’occasion de présenter des solutions au ministre de l’Éducation, le 24 mai prochain, lors de la Journée d’échange sur la prévention de la violence et de l’intimidation dans les écoles. Il espère que les gens du milieu ne seront pas seulement interpellés, mais écoutés.

« Je ne comprends pas pourquoi M. Drainville n’a pas déjà agi pour que les violences cessent », dit M. Pronovost. « [La violence] Ça prend une ampleur démesurée », ajoute-t-il. 

Le président de la FPSS-CSQ croit qu’une des solutions pour contrer la violence est de prioriser un travail en amont.

« Il faut aller plus loin que l’école », dit-il. « Collaborer avec nos ressources, travailler ensemble. Avec le milieu communautaire, la police jeunesse, les différents intervenants pour travailler avec les familles et commencer l’éducation à partir de là et l’amener à l’école. »

M. Pronovost croit qu’il faut accorder plus de temps au personnel pour être en mesure de mettre en place des stratégies d’intervention et de prendre le temps de connaître les jeunes, puis d’effectuer les interventions nécessaires.

« On appelle trop souvent nos gens [personnel de soutien] des pompiers de service », déplore-t-il. « Ils n’ont pas étudié pour être des pompiers de service. Ils ont étudié pour être capables de travailler en amont, pendant et en suivi dans les dossiers. Pour donner un apport complet. ». 

« Il faut arrêter de parler, il faut agir maintenant », conclut Éric Pronovost. 

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