Le domaine culturel nord-côtier est en deuil

27 janvier 2016
Temps de lecture :

À l’automne, Myriam Caron s’est vue attribuer le Prix CALQ – Œuvre de l’année en Côte-Nord par le CRCCN pour son roman «Bleu».

À l’âge de 41 ans, l’auteure et cinéaste Myriam Caron s’est éteinte à la maison de soins palliatifs l’Élyme des sables, le 3 janvier où elle résidait depuis le 15 novembre. Elle laisse dans le deuil son fils de bientôt 10 ans, ses proches et amis. En raison de son important apport artistique, des acteurs et intervenants du milieu culturel nord-côtier ont tenu à lui rendre hommage.

Propos recueillis par Éric Martin.

«Myriam, c’était une battante, une fonceuse, elle souriait tout le temps, même quand la vie lui faisait des jambettes. Myriam vivait à 300 milles à l’heure, elle était étourdissante. Elle n’attaquait pas un projet de front, mais plusieurs. Pas de repos, comme si elle sentait que la vie serait courte. Elle avait encore tant de choses à dire, à écrire, elle laisse un grand vide, très grand vide.» – Johanne Baril, adjointe administrative Télé-Québec Côte-Nord

«Fidèle participante du Salon du livre de la Côte-Nord, Myriam s’est vue remettre, lors de l’édition 2015, le prix Coup de cœur nord-côtier, remis à l’auteur d’ici favori du public. Son livre Bleu, un roman touchant et magnifiquement bien écrit, de même que sa personnalité attachante ont conquis les visiteurs du Salon. Le milieu littéraire nord-côtier vient de perdre une auteure de grand talent.» – Mélanie Devost, directrice générale Salon du livre de la Côte-Nord

«Je conserve le souvenir d’une femme au courage exemplaire qui nous laisse un héritage. Elle a su affronter sa fin de vie avec dignité et humour. Elle est partie de manière élégante. Dans tous les projets qu’elle a menés, elle n’a jamais eu peur d’affronter l’opinion des autres et elle s’est investie à fond. Son attachement à la mer est profond. Elle en avait besoin pour vivre. C’est pour ce faire qu’elle était revenue s’installer sur la Côte-Nord., là où elle est née.» – Louise Savard, la «fée marraine», inspiration pour son roman Bleu

«Elle est un être humain formidable, ouverte aux autres. Elle aimait mordre dans la vie à pleines dents. Elle était une artiste qui s’intéressait à plein de formes d’art et qui savait exceller dans chacune d’entre elles. Je l’aimais tellement. J’appréciais sa très grande curiosité et surtout le fait qu’elle est toujours demeurée elle-même. Elle n’a jamais cherché à faire de compromis pour plaire à quiconque. Ce qui me fait le plus plaisir, c’est cette reconnaissance qu’elle a eue à l’automne pour son roman Bleu. C’était grandement mérité.» – Marie-France Lévesque, Directrice générale du Conseil régional de la culture et des communications de la Côte-Nord