Plus d’aînés en attente d’hébergement occupent des lits de courte durée
On aperçoit, de gauche à droite, Claudette Roussel, de la Table de concertation des aînés de la Haute-Côte-Nord, Micheline Anctil, Kathya Maloney, de la Table de concertation des aînés de la Manicouagan et Aurèle Barriault, de la table de concertation de la Minganie.
Le taux de personnes âgées en attente d’hébergement qui occupent des lits de courte durée en centre hospitalier est l’un des plus élevés au Québec sur la Côte-Nord, a observé le ministère de la Santé, l’été dernier. Un comité pour améliorer l’offre de services aux personnes âgées a été mis en place par le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS).
Martin Bélanger
Le ministère a observé que le taux de personnes en attente d’hébergement occupant des lits de courte durée en centre hospitalier est l’un des plus élevés au Québec, soit 23,6% dans la région, pour une dépense de 4,84 millions $, comparativement à 9,6%, pour une dépense de 1,97 million $, en moyenne au Québec.
Des constats ont été transmis au CISSS après une évaluation faite par le ministère de la Santé et des Services sociaux, l’été dernier, sur «l’appréciation de la qualité des milieux de vie des centres d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD) du CISSS de la Côte-Nord».
Le taux d’hébergement en ressource de type familial, ressources de type intermédiaire et CHSLD est cependant plus élevé sur la Côte-Nord (4,8%) comparativement à la moyenne provinciale (3,6%). Le ministère observe toutefois que 40% des personnes âgées «ne sont pas hébergées dans le milieu qui répondrait le mieux à leurs besoins, ce qui représente environ 250 résidents en CHSLD qui pourraient résider à domicile avec du soutien». Finalement, la Côte-Nord compte «beaucoup moins» de résidences privées que la moyenne québécoise.
Comité régional stratégique
Selon Dyane Benoît, directrice du programme de soutien à l’autonomie des personnes âgées (SAPA), la mise en place d’un comité régional stratégique par le CISSS n’est «pas en réaction à un manque de ressources en hébergement, mais plutôt un constat que le souhait des personnes âgées est de les maintenir à domicile». Le CISSS souhaite en effet maintenir les aînés à domicile et offrir des services adaptés à leurs besoins, surtout si on tient compte de l’étendue du territoire nord-côtier.
La formation de ce comité vise à permettre une offre de services pertinente et plus complète, ce qui amènera le CISSS à travailler encore plus étroitement avec les organismes communautaires et les municipalités pour garder les personnes âgées plus longtemps à domicile à domicile, «dans leur communauté où ils ont choisi de vivre», a expliqué Mme Benoît, lors d’un point de presse, jeudi à Sept-Îles.
Ce comité sera mené par la direction du programme SAPA et sera composé de représentants d’usagers et de leur famille, d’organismes communautaires, de municipalités, de la Table régionale de concertation des aînés de la Côte-Nord et de médecins.
D’autres mesures seront prises par le programme SAPA, dont réallouer une partie des budgets utilisés en courte durée pour la clientèle en attente d’hébergement, resserrer les critères d’admission aux ressources d’hébergement afin d’être conformes aux standards établis par le ministère et s’assurer que les personnes âgées sont hébergées dans les ressources correspondant à leurs besoins.
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