Semaine d’action des centres de femmes : l’Alliance des femmes et le Centre des femmes contre l’austérité

Par Shirley Kennedy 5 avril 2016
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Panneau d'une manifestante à Montréal.

Sacré-Coeur- L’Alliance des femmes de Sacré-Cœur et Le Centre des femmes de Forestville tiennent à souligner la Semaine d’actions des centres de femmes contre l’austérité.  Elles invitent la population féminine à participer aux activités prévues à l’agenda ou tout simplement à discuter des enjeux de l’austérité qu’elles vivent au quotidien dans le cadre de cette semaine du 3 au 9 avril 2016.

Dénonçant différents impacts de l’austérité sur les femmes, les centres de femmes de la MRC de La Haute-Côte-Nord demandent au gouvernement du Québec de cesser immédiatement de couper dans les services publics et d’augmenter les tarifs. « Les mesures d’austérité mises en place par le gouvernement du Québec attaquent tout particulièrement le groupe social des femmes, c’est-à-dire plus de la moitié de la population du Québec », explique L’R des Centres de femmes du Québec dont fait partie les deux centres de femmes.

L’austérité est une violence faite aux femmes

Les centres de femmes observent depuis 2014, partout au Québec, que les mesures d’austérité appauvrissent les femmes, renforcent les rôles sociaux de sexe, font perdre ou diminuent l’autonomie économique des femmes, augmentent leur travail invisible en les renvoyant dans la sphère privée pour s’atteler aux tâches domestiques.

Pour ces raisons-là, « les mesures d’austérité sont des violences faites aux femmes, elles causent aux femmes un préjudice, la contrainte et la privation de liberté, dans la vie publique, comme dans la vie privée. »

Les centres de femmes sont bien placés pour le savoir

Travaillant sur le terrain, avec les femmes des communautés, les centres de femmes sont bien placés pour mesurer l’impact de l’austérité sur les femmes. Selon la dernière enquête interne de leur regroupement, L’R des centres de femmes du Québec, les centres rejoignent 300 000 femmes partout au Québec.
Depuis l’automne 2014, les travailleuses de centres remarquent une augmentation de la fréquentation de leurs organismes suivant les nombreuses coupures dans le réseau de la santé et des services sociaux.

« Les mesures d’austérité empêchent les femmes d’avoir accès à plusieurs de leurs droits sociaux et économiques, ce qui remet en question le principe même de l’égalité de droits! », s’indignent  les centres de femmes de la MRC de la Haute-Côte-Nord.