La santé et la sécurité au travail interpellent les agents de la paix

Par Charlotte Paquet 20 avril 2016
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Baie-Comeau – Il tarde aux agents de la paix en services correctionnels du Québec de parvenir à une entente pour le renouvellement de leur convention collective et ceux de Baie-Comeau l’ont démontré haut et fort, jeudi, en participant à une manifestation de quelques heures à l’intersection névralgique du boulevard Laflèche et de la rue de Bretagne.

La convention collective des agents de la paix – ils sont 45 en poste au centre de détention de Baie-Comeau – est échue depuis mars 2015. Trois mois plus tard, la partie patronale a déposé ses demandes, mais il aura fallu attendre au début de l’automne pour que les négociations s’amorcent.

Contrairement à ce qu’on aurait pu croire, les salaires ne semblent pas constituer l’enjeu principal pour le syndicat. C’est plutôt l’aspect de la santé et de la sécurité au travail qui prend le dessus. Comme le souligne le président de la section locale, Dany Mansour, les agents de la paix veulent plus de formation afin de pouvoir faire face à toutes les situations risquées qui peuvent survenir dans leur quotidien.

« On tente de mettre des balises au niveau de la formation. Il n’y a rien de régi par rapport à ça, sauf les deux formations obligatoires, notamment pour les armes à feu. L’employeur peut donner la formation qu’il veut et quand il le veut. C’est sur ce point-là que le ministère ne veut pas avancer. C’est un jeu de tango avec le ministère, mais ça n’avance pas », déplore le président.

Sécurité de la population

S’il est important pour les policiers de recevoir de la formation sur une base régulière, ça l’est tout autant pour les agents de paix en centre de détention, selon les principaux concernés. « Le travail qu’on fait, c’est aussi d’assurer la sécurité de la population, pas juste la sécurité des gens sous notre garde », insiste M. Mansour.

La capacité du centre de détention de Baie-Comeau est passée de 67 à 90 détenus au fil des ans. Or, en raison d’un problème de surpopulation, il s’est déjà retrouvé avec 105 ou 110 personnes dans ses cellules, souligne le président.

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