L’impact serait limité sur la Côte-Nord

Par Journal Haute Côte Nord 11 novembre 2016
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Baie-Comeau – Alors que le Parti québécois dénonce l’adoption du rapport sur la limite nordique des forêts attribuables, l’impact de cette mesure pour la Côte-Nord devrait être limité.

Selon les informations obtenues par les industriels jusqu’à maintenant, la limite aurait peu changé sur le territoire nord-côtier. « La commune où on récolte n’est pas bordée par la limite nordique. Ça n’a pas vraiment d’impact pour nous », explique Steeve St-Gelais, de Boisaco à Sacré-Cœur.

Du côté de Produits forestiers Résolu, on évalue encore les impacts exacts sur les opérations de la compagnie, qui est aussi présente dans d’autres régions du Québec. « À ce moment-ci, il est difficile de porter un jugement », affirme le porte-parole de l’entreprise, Karl Blackburn.

Le député de René-Lévesque, Martin Ouellet, indique que le Saguenay- Lac-Saint-Jean, où les opérations forestières atteignent la limite nordique, pourrait être plus durement touché. « Le pourcentage de bois pouvant être récolté est vu à la baisse avec la limite. […] Pour la Côte-Nord […] ça a peu ou pas d’impact vu qu’on n’est pas rendu à couper à la limite », estime-t-il, craignant toutefois des milliers de pertes d’emplois au Québec.

Le député s’inquiète aussi des impacts que cette mesure pourrait avoir sur les opérations de Produits forestiers Résolu, qui possède des usines au Saguenay. « La situation financière peut avoir une résultante ici », croit-il.

Changement de plan

Martin Ouellet déplore le fait que le rapport ait été adopté par décret fin octobre, alors que le précédent ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs, Laurent Lessard, l’avait mis de côté parce qu’il craignait des pertes d’emplois.

« Lessard nous dit : “on va laisser ça, retravailler le processus et voir d’autres alternatives”. […] Blanchette applique la prémisse de base de la protection du caribou forestier », indique-t-il. Rappelons que le rapport sur la limite nordique des forêts attribuables, produit par un comité d’expert, se base sur une perturbation maximale de 35 % du territoire sous aménagement dans le but de protéger le caribou forestier.

Le député souhaite, puisqu’il est « prouvé que c’est préjudiciable pour l’industrie forestière », que le gouvernement « revienne sur la table à dessin pour trouver un juste équilibre entre protection des écosystèmes et économie ».

Selon les informations obtenues par les industriels jusqu’à maintenant, la limite nordique des forêts attribuables aurait peu changé sur le territoire nord-côtier.

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