Martine Ouellet a « l’envergure d’une chef », selon Marilène Gill
L’ex-chef du Bloc québécois Mario Beaulieu était de passage sur la Côte-Nord la semaine dernière avec la députée Marilène Gill. Photo Le Nord-Côtier.
Sept-Îles – La députée de Manicouagan, Marilène Gill, est favorable à la possible candidature de la députée péquiste Martine Ouellet à la chefferie du Bloc québécois. Celle-ci a « l’envergure d’une chef », estime la députée qui a appuyé Mme Ouellet lors de la dernière course à la chefferie du Parti québécois.
Marilène Gill considère l’intérêt de Martine Ouellet pour la chefferie du Bloc comme une bonne nouvelle. « On en souhaite des gens qui décident de se lancer », affirme la députée en mentionnant que « plusieurs défis » attendent sa formation politique au cours des prochains mois. « Je salue le courage de Mme Ouellet ».
Si la députée péquiste décide officiellement de sauter dans l’arène fédérale, « pour moi, c’est une candidature tout à fait valable et crédible », a mentionné Marilène Gill. « Si elle les a (des qualités) pour le Parti québécois, elle les a pour le Bloc québécois, c’est certain », explique-t-elle.
Dénoncer le press 9 for english
La députée a fait ces déclarations en marge d’une conférence de presse, le 18 janvier, avec son collègue bloquiste, Mario Beaulieu, qui préside la campagne « 101 victoires pour le français ». M. Beaulieu souhaite « sensibiliser la population de la Côte-Nord de ce qui se passe pour le français, surtout dans la grande région de Montréal et en Outaouais ». Selon des statistiques qu’il a présentées, le français recule dans ces régions parce qu’on « ne réussit pas à franciser (les immigrants) suffisamment », notamment parce que la loi 101 « a été affaiblie ».
L’ex-chef du Bloc québécois dénonce le « press 9 for english » disponible pour tous les citoyens lorsqu’ils appellent à un ministère. « On envoie le message que ce n’est pas nécessaire d’apprendre le français parce que tous les services sont offerts en anglais », estime-t-il. Mario Beaulieu en a contre le « bilinguisme institutionnel » qui, contrairement au bilinguisme individuel, « aboutit toujours à l’assimilation des langues minoritaires ».
Reconnaissant que le français est loin d’être en danger sur la Côte-Nord, M. Beaulieu affirme que l’anglicisation de la région métropolitaine a une incidence économique pour la région. « À mesure que Montréal s’anglicise, ce qu’on voit c’est que les échanges économiques se font plus avec l’Ontario, avec l’extérieur du Québec, et moins avec les régions », conclut-il.
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