Les travailleurs de la Haute-Côte-Nord gonflés à bloc

Par Shirley Kennedy 31 mai 2017
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Forestville – En grève depuis le 24 mai, les travailleurs de la construction manifestaient toujours au moment d’aller sous presse vendredi dernier. À Forestville, ils étaient une centaine par moments, à dénoncer « la mauvaise foi » de la partie patronale.

Klaxons, musique et slogans ont animé le secteur névralgique du seul feu de circulation en Haute-Côte-Nord jeudi et vendredi derniers à Forestville. Alors qu’ils sont allés rejoindre leurs confrères de Baie-Comeau lors du jour 1 de la grève, les travailleurs de la construction de la Haute-Côte-Nord ont choisi de faire valoir leur mécontentement à Forestville, rejoints par leurs représentants syndicaux régionaux jeudi en fin de journée, dont Bernard « Rambo » Gauthier, de passage afin de sonder le moral de ses troupes.

La famille

Bien qu’on leur ait fortement suggéré de ne pas parler aux médias, quelques travailleurs ont accepté de parler de leurs revendications et ont commenté les offres « ridicules »de la partie patronale. « Ils veulent jouer avec l’horaire de travail et ça c’est sacré, nous avons des familles et des responsabilités. Ce n’est pas vrai qu’on va commencer à faire les clowns, à rentrer et sortir à n’importe laquelle heure », dit un travailleur préférant garder l’anonymat. « C’est une régression totale au niveau de nos conditions de travail et avec le coût de la vie, c’est inacceptable. Nous avons des familles et on va prendre soin de nos familles, that’s it », a dit un autre travailleur de la construction.

En bref

Rappelons que les revendications portent principalement sur l’horaire auquel la partie patronale désire insuffler une plus grande flexibilité, le salaire, soit une hausse de 2,6 % par an exigée par les syndiqués alors que l’employeur propose 1,6 % et finalement les heures supplémentaires pour lesquelles les travailleurs veulent continuer d’être payés temps et demi à la première heure supplémentaire et à taux double ensuite alors que la partie patronale propose que les quatre premières heures soient à temps et demi.

De son côté la Fédération des chambres de commerces du Québec (FCCQ) a émis un communiqué vendredi, plaidant pour un règlement rapide du conflit, afin d’éviter les conséquences majeures d’un arrêt de travail prolongé pour toute l’économie québécoise.

La FCCQ a rappelé que le dernier conflit de 2013 avait fait chuter le PIB québécois de 1,1 % à la suite d’un arrêt de travail totalisant 10 jours.

 

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